Une intense réflexion sur les psychoses humaines collectives…La première grosse claque du FNC ! ♥♥♥♥½
Sean arrive dans une ville côtière de l’est pour y vivre avec son père.
De là où il vient, la grande ville, son look gothique ne s’était jamais révélé être un problème : Ongles noirs, cheveux noirs teintés et piercing…Il ne passe pas inaperçu.
S’il semble différent au premier abord, il se révèle pourtant un adolescent moyen…attiré par les filles, ayant une personnalité importante et des accès de colère comme tout le monde.
Déversant son agressivité dans un blog de nouvelles, Sean est alors arrêté par la police puis inculpé pour menace envers la communauté.
Blackbird a été récompensé au TIFF il y a quelques semaines et l’on comprend aisément pourquoi! Il s’agit véritablement d’une nouvelle façon de traiter une histoire.
L’histoire est racontée à l’envers…jusque là rien d’innovant…
Mais le traitement cinématographique également! On peut croire, à tort, que « blackbird » est un film de prison! Il n’en est rien!
L’oeuvre cache en fait une fresque amoureuse et touchante reliée aux injustices de la vie.
Le film pose certes légèrement la question de la différence mais ce n’est pas ce qui nous intéresse vraiment…
Comment un système peut-il condamner un accès de colère?
Sous le prétexte du « prévenir plutôt que guérir », on preferre enfermer ceux qu’on croit fou… tel notre héros qui lit Kafka et Dostoievski (joli clin d’œil au traitement de l’amour en littérature)
Alors oui, notre jeune Sean se sacrifie par soumission à la société qui l’entoure…
Mais une question perdure : Seriez-vous capable de tuer par amour?
Dans les romans russes, la réponse par l’affirmative serait évidente!
Le réalisateur Jason Buxton réussit à trouver un pendant à l’après « Bowline for Columbine » dans une Amérique terrorisée par les tueries dans les lieux publics.
Il y a de grandes chances pour que Connor Jessup devienne une des découvertes de 2012 tant son jeu simple et sincère transportent le film
Un film de prison? Non! Une épique histoire d’amour!
