Cette saga ne m’était pas familière. Évidemment, j’étais au courant de sa popularité et de son héritage légué à la science-fiction. Qui n’a jamais vu le fameux Xénomorphe d’Alien? De plus, comme plusieurs, j’avais déjà eu vent de la célèbre scène du « Chestburster » et j’étais aussi au fait de la prestance de Sigourney Weaver dans ces films. Par contre, en aucun cas, je ne croyais à la possibilité d’être aussi bouleversé par la franchise Alien. L’excellente réputation de la saga s’avère grandement méritée.
Voici un compte-rendu des quatre premiers films d’Alien. Je m’excuse aux antépisodes Prometheus et Alien : Covenant. Vous ne ferez pas partie de ce bilan.
» Alien (1979)
C’est définitivement celui qui m’a le plus secoué. Alien demeure à ce jour un modèle pour tout film d’horreur. Le film captive le spectateur dès le début avec sa trame sonore alarmante et l’exploration du Nostromo, le vaisseau où se déroule l’intégrité de l’œuvre.
La mise en scène de Ridley Scott est irréprochable. Les passages d’horreur, majoritairement tournés avec la caméra à la main, s’avèrent angoissants et terrifiants, en grande partie en raison du légendaire « monstre » du film. D’ailleurs, voilà la plus grande réussite du long-métrage de Ridley Scott : le xénomorphe créé par le plasticien Hans Ruedi Giger. Jamais dévoilé en entièreté, il demeure menaçant tout au long d’Alien. Cette créature, détenant seulement 4 minutes de temps d’écran, est de plus en plus effrayante à chacune de ses apparitions. Une icône du 7e art est née.
Bande-annonce originale :
» Aliens (1986)
Au revoir Ridley Scott et bonjour à James Cameron. En raison du succès d’Alien, la tâche de faire une suite à ce film s’avère délicate. Sortant du succès de Terminator (1984), le cinéaste canadien accepte le défi. Il décide de mettre de côté l’horreur, sans totalement l’abandonner, pour réaliser un film de guerre dans l’espace.
Excellente idée, car Aliens maintient toujours aujourd’hui la réputation d’une des meilleures suites du cinéma américain. Le film, assez différent pour éviter la comparaison et à la fois suffisamment fidèle à l’œuvre originale, peut compter sur d’excellentes scènes de suspense remplies d’action. Ainsi, on a droit à une suite surprenante qui détient un combat final symbolique et qui donne de la profondeur au personnage de Sigourney Weaver. Alien est un modèle pour les productions d’horreur, quant à Aliens, il s’avère un exemple à suivre pour les films d’action.
Bande-annonce originale :
» Aliens 3 (1992)
À la suite d’un développement chaotique (de nombreuses réécritures du scénario), le réalisateur David Fincher se joint au projet juste avant le début du tournage. À l’époque, il en est à sa première réalisation d’un long-métrage, il avait jusqu’à maintenant réalisé des publicités et des vidéoclips. Malheureusement, le talent du cinéaste n’est pas suffisant pour produire un troisième volet à la hauteur des attentes. Les premiers défauts de cette saga voient le jour dans ce film.
Le film de David Fincher tombe à plat. Les sensations fortes des deux derniers opus sont absentes d’Alien 3. Ne pouvant être jugé comme un bon film d’horreur, en raison du peu de séquences effrayantes, et n’étant pas non plus un film d’action à part entière, Alien 3 souffre d’un manque d’identité bien définie. Petite mention spéciale au troisième acte qui, malgré tout, demeure réussi avec un dénouement satisfaisant.
Bande-annonce originale anglaise :
» Alien : Resurrection (1996)
Vue comme la suite de trop pour certains, Alien : Resurrection n’atteint jamais le niveau de qualité des deux premiers. Par contre, le film de Jean-Pierre Jeunet réussit à se distinguer avec son style singulier, complètement à l’opposé de ce que la franchise nous avait livré jusqu’à maintenant.
Le réalisateur prend une tout autre direction en produisant un film d’aventure parfaitement ridicule. Les séquences d’action, aussi loufoques soient-elles, défilent l’une après l’autre. Ron Perlman semble d’ailleurs se régaler de cette décision et ce changement avec son personnage grotesque. Lorsque le générique défile, on peut simplement se dire qu’au moins le cinéaste est sorti des sentiers battus. En effet, Alien : Resurrection est un fun movie, aussi bizarre que cela puisse paraître.
Bande-annonce originale anglaise :
Que nous réserve l’avenir?
La saga Alien est unique. Ridley Scott, James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet auront tous apporté quelque chose de nouveau à la franchise que ce soit par leurs mises en scène, leurs personnages ou leurs idées de scénario.
Qu’en est-il pour le futur? Une série originale produite par Disney +.
Je doutais de la pertinence de ce nouveau projet (mais qui étais-je pour douter sans avoir visionné les films?), mais maintenant, je dois avouer que je l’attends de pied ferme. Noah Hawley, l’homme qui est à la barre de cette fiction, a de la pression sur les épaules. Heureusement, le curriculum vitae du cinéaste s’avère plus que rassurant. Il est le créateur de la série télévisée à succès Fargo et de la série Légion inspirée de l’univers Marvel. À suivre!
Crédit photos : Century Fox
Vous en voulez plus? Retrouvez ici notre analyse sur le corps féminin dans Alien.