5 films LGBTQ+ à voir sur l’ONF

Sur son site internet, l’Office national du film du Canada propose une très belle sélection d’oeuvres LGBTQ2+. En voici cinq. 

 

» Je les aime encore (Marie-Pierre Grenier, 2010)

12 min

Ce court-métrage documentaire nous raconte la vie de Michel, ses amours, la difficulté d’être lesbienne à une époque qui semble si loin de la nôtre, et pourtant. Par le biais d’une caméra de proximité et sous le ton de la causerie confession, il se livre à la réalisatrice avec humour, cynisme et sensibilité. Le tout résulte d’un portrait simple et sans prétention, immortalisant un homme ayant profité de sa liberté émotionnelle et sexuelle malgré les conventions réductrices qu’elle dut combattre durant toute sa vie. 

Voir le film ici.

 

» Picture This (Imaginez…) (Jari Osborne, 2017)

33 min

Le film d’Osborne se place dans une zone très peu exploitée du cinéma LGBTQ+, c’est-à-dire la vie sexuelle des personnes possédant un handicap. Le documentaire s’articule autour de discours d’Andrew Gurza, militant pour une ouverture plus grande de la part des médias et de la population en général à l’égard de la sexualité chez ce genre d’individus marginalisé. Dans ce cas-ci, Andrew, doublement stigmatisé, à la fois par sa condition physique et par son orientation sexuelle, se dévoile dans toute sa franchise, disant haut et fort qu’il préfère « être fétichisé qu’être invisible ». Par ce genre de réflexion sensible et complexe, le film permet l’ouverture d’un dialogue, et ce par une caméra sensible qui ne veut pas mettre son sujet dans une catégorie, mais bien le laisser parler de lui-même, selon sa propre volonté. Redonnant un pouvoir et une force de parole à ceux que l’on ignore souvent. 

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» Médecins de coeur (Tahani Rached, 1993)

112 min

Le long-métrage documentaire d’une des pierres angulaires du cinéma de l’ONF. La réalisatrice d’origine égyptienne Tahani Rached, nous offrait en 1993 un film poignant dans le style du cinéma direct, traitant de la maladie tristement célèbre de cette décennie : le sida. Une série de médecins, de patients atteints et de divers organismes discutent et argumentent au sujet de la maladie, de son impact social ainsi que de la difficulté sur le plan sociétal que les personnes infectées subissent. En nous replongeant à l’époque où l’acceptation de la communauté homosexuelle était loin d’être acquise, qu’une condamnation à tort des gens ayant contracté la maladie devenait un véhicule pour propager des idéaux homophobes et réactionnaires. Cette capsule temporelle fait réfléchir, tant sur l’avancement de la société québécoise que sur la condition de la communauté LGBTQ+, mais nous laissant un arrière-goût que le combat n’est pas terminé. À découvrir.

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» My Prairie Home (Mes prairies, mes amours) (Chelsea McMullan, 2013)

76 min

Le documentaire de McMullan, à la fois portrait et essai biographique, ainsi qu’un projet fondamentalement orienté vers la prestation musicale, offre une ouverture unique dans l’univers d’un chanteur folk transgenre canadien, Rae Spoon. La réalisatrice se permet de briser des canevas conventionnels du documentaire pour s’accommoder à l’essence de son sujet, c’est-à-dire la faculté de s’exprimer plus aisément par la chanson. Touchant, personnel et unique, ce film, sélectionné au festival de Sundance en 2014, mérite d’être découvert, ne serait-ce que pour son approche singulière du portrait documentaire.

Voir le film ici.

 

» Beauty (Beautés) (Christina Willings, 2018)

23 min

Ce court-métrage documentaire nous invite à faire la connaissance d’une série de jeunes, des enfants et des adolescents, ayant vécu ou bien étant en transition de leur identité de genre. Rappelant le récent film Petite fille (2020) de Sébastien Lifshitz, cette fois-ci écartant la part parentale du processus pour laisser la pleine parole aux enfants. Par une approche de légèreté, par son côté bricolage et dessin, le film ne perd néanmoins jamais en teneur et s’inscrit comme une œuvre essentielle dans un contexte d’éducation sur ces sujets qui doivent être davantage traités dans les sphères grand public.

Voir le film ici.

 

Vous en voulez plus? Découvrez notre compilation des longs-métrages LGBTQ+ tout en beauté mais sans légèreté.

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