Le nouveau film de Pascale Ferland – ♥♥

Commençons par un malaise, je ne sais pas trop quelle est la vision du festival sur les documentaires, mais elle ne doit pas être très haute: que des œuvres mineures, voire pas d’œuvre du tout. 

ressac_afficheAprès l’excellent Adagio pour un gars de bicycle qui avait redonné ses lettres de noblesses à René Bail, cinéaste oublié de la fin des années cinquante, la réalisatrice chevronnée Pascale Ferland (qui en est à son quatrième long métrage), se retrouve dans la catégorie « premières œuvres », comme si les documentaires qui ont précédé sa première fiction ne comptaient pas. Sur ce compte-là le festival nous dit que les Pierre Perreault, les Bernard Gosselin, les André Gladu et autres grands documentaristes n’ont pas d’œuvre cinématographique puisqu’ils n’ont jamais touché à la fiction.

Ceci étant dit, le nouveau film de Mme Ferland n’est pas une réussite, il s’inscrit parfaitement dans un ligné de drame québécois qui parle de l’ennui et de la vie quotidienne des petits gens, pensons au films de Stéphane Lafleur ou de Rafaël Ouellet, peut-être par les errances et la détresse silencieuse de la jeune protagoniste de Ferland, c’est au film New Denmark de Ouellet que l’on pourrait dresser quelques parallèle.

On sent que Ferland voulait être engagée, nous montrer le chômage et le manque d’emploi en région, l’exil vers la ville et le désespoir de ceux qui restent, c’est a demi réussi puisqu’elle ajoute en trame de fond le suicide d’un mari cocu et de l’impact que cela a sur sa femme, sa fille et sa belle-mère. Les trois actrices principales sont d’une justesse déconcertante, la direction photo est splendide, c’est seulement dommage que la visée sociale de la réalisatrice ne soit pas atteinte.

Laurent

**class!K**

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *