Un film chaleureux et réconfortant dont on ressort avec un large sourire ♥♥♥½
Reggie, Wilf et Cissy habitent la Maison Beecham, une résidence pour les musiciens retraités. Tous les ans, les pensionnaires montent un spectacle pour célébrer l’anniversaire de Verdi, en plus de recueillir des fonds pour maintenir leur établissement. C’est alors que débarque Jean, ex-femme de Reggie et véritable vedette à la Maison Beecham. Refusant de prendre part au concert, cette dernière est cependant immédiatement adoptée par Cissy dont la fougue finira sans doute par amadouer la diva…
Pour sa première réalisation, Dustin Hoffman choisit de dresser le portrait d’une génération avec classe et humour. Il signe ici une malicieuse comédie mettant en vedette Maggie Smith (Harry Potter/Gosford Park) , Billy Connolly, Tom Courtenay et Pauline Collins (Albert Nobbs) dans les rôles de quatre chanteurs d’opéras à la retraite. Grâce à un scénario de Sir Ronald Harwood, il prend plaisir à suivre ses acteurs dans leurs considérations personnelles.
Au contraire de l’insipide « et si on vivait tous ensemble », ce « quatuor » est une réelle douceur dont on ressort presque déçu d’ avoir été extirpé. Tel un bonbon qu’on aimerait avoir dans la bouche pour toujours, le film est une chaleureuse bleuette qui bénéfice en outre du charme de la campagne anglaise et des plus grands airs d’opéras italiens.
L’histoire importe finalement peu (car elle est prévisible) mais l’acteur nouvellement réalisateur prouve qu’en s’intéressant au plus prêt à ses personnages et en prenant de grands acteurs, on peut réaliser de jolies fantaisies mettant en avant une maison de retraite pour musiciens.
Pauline Collins (aliais Cici) vole la vedette à Maggie Smith (nommée aux Golden Globes pour son rôle) dans un rôle de délurée adorable que nombreux apprécieraient comme grand-maman.
Une mention particulière au brillant Michael Gambon (King’s speach) irrésistiblement énervant en chef d’orchestre.
Hoffman signe ici un premier essai réussi et prometteur et confirme son adage : « Derrière chaque grand artiste se cache un grand directeur »