de la série au film de science-fiction à la sauce québécoise! ♥♥♥

Quatre personnes doivent séjourner pendant 1000 jours dans une station spatiale en orbite autour de la Terre afin de tester la faisabilité d’un voyage de longue durée vers Europe, une lune de Jupiter. Tout va bien jusqu’au jour où quelque chose arrive sur Terre?

Issu de la web série éponyme, Projet M présente quatre astronautes québécois, dont Jean-Nicolas Verreault et Julie Perreault, qui ont pour mission de passer 1000 jours en orbite autour de la terre. L’objectif étant de tester la faisabilité d’un éventuel voyage vers Europe, une lune de Jupiter, pour tenter d’y trouver l’eau. Ils y découvriront quelque chose de bien différent, qui provoquera le chaos, autant sur terre que dans le vaisseau. Gagnant du prix de la meilleure web série de science-fiction au WebFest de LA, de plusieurs prix dans d’autres festivals pour les décors et de nominations dans une douzaine de festival, ce long métrage d’Éric Piccoli réussit vivement à trouver son public. Ce que propose Projet M est plutôt original; dans un Québec indépendant et prospère, l’eau douce est le nouveau pétrole. On se tourne donc vers l’espace pour la recherche de nouvelles ressources naturelles. Campé dans des décors, je dois bien l’avouer, assez bien réalisés et efficaces, ce film plonge le spectateur dans un univers spatial et futuriste, chose très rare dans la cinématographie québécoise. Disposant d’un budget ridicule pour leurs ambitions, l’équipe a dû faire appel à une horde de bénévoles pour la construction des décors.

Loin de l’humour de Dans une galaxie près de chez vous, Projet M aborde plutôt des thématiques comme l’isolement, l’espoir, la survie et l’identité. Jean-Nicolas Verreault, dans le rôle du capitaine, est ainsi hanté par le souvenir de ne pas avoir été le premier à mettre les pieds sur Mars, mais bien le deuxième. Aveuglé par la gloire d’être un pionnier, il agit égoïstement ce qui l’empêche de bien effectuer son rôle de capitaine mais aussi, c’est ce qui l’a empêché de bien prendre son rôle de père. L’équipage fait constamment face à des résurgences du passé,  les confrontant aux erreurs qu’ils ont fait sur terre.

Quelques détails créent néanmoins une certaine distanciation qui ralentit notre empathie envers les personnages. En effet, et l’espace étant un terrain où le son est primordial. Pour Projet M, c’est là qu’une certaine faiblesse se fait ressentir.

Il y a la musique certes, avec quelques effets sonores futuristes…mais la présence des acteurs, le son de leur corps, du poids de leur corps est presque inexistant. Et ça crée, une sorte de distanciation. De plus, si le jeu des acteurs est satisfaisant, il existe des moments forts qui sont affaiblis par l’absence de bande sonore plus importante.

A titre de rare film québécois de science-fiction plaçant son action dans un vaisseau spatial, Project M est toutefois assez réussi.

Auteur: Simon Plante

Projet-M [Bande annonce #1] from Productions Babel on Vimeo.

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