Sous les jupes des filles

Quand une actrice (Audrey Dana), extrêmement attachante, se prend pour une réalisatrice, cela donne à la fois une très mauvaise comédie…mais étonnement quelques sourires bienvenus. ♥♥½

Le quotidien de différentes femmes dans un monde d’hommes qui doivent être à la fois épouses, mères, amantes et modèles au travail. Entre Rose qui a réussi sa vie professionnelle mais qui n’a pas d’amie, Ysis qui décide d’abandonner sa famille pour vivre une relation homosexuelle, Agathe qui a des problèmes avec les hommes, Inès qui cherche à rebondir après l’infidélité de son mari, Fanny qui a soudainement la libido dans le tapis, Lili qui est incapable de concevoir que sa fille a une vie sexuelle, la quête du bonheur est parsemée d’obstacles, de mensonges et de pulsions.

Énoncé en préambule, Sous les jupes des filles, n’est pas une bonne comédie. Audrey Dana semble avoir utilisé son scénario extrêmement salace avec toutes les lacunes dont elle disposait : Aucune présentation des onze protagonistes, pas de rythme imprégné à sa réalisation et surtout (c’était à craindre), aucun fond à ses intrigues ni à ses personnages… le résultat étant une succession de sketch réalisés par des comédiennes au demeurant bien sympathiques…

Passé sa première demi-heure poussive, le film réserve quelques petits moments de drôlerie et surtout, il réussit la prouesse de retomber plus ou moins sur ses pieds…Les ficelles se dénouent, les histoires prennent finalement forme…Ouf ! L’honneur est sauf…surtout pour les homologues masculins (Pascal Elbe, Guillaume Gouix, Alex Lutz) et qui, il faudra l’admettre, permettent de mieux faire passer la pilule.

Chez les actrices, Testud et Adjani semblent en roue libre tandis que Marina Hands se révèle encore une fois épatante.

A part quelques instants de drôlerie et la joie de retrouver sur le grand écran autant d’actrices réunies, Sous les jupes des filles n’est donc pas une grande comédie. Audrey Dana aurait pu d’ailleurs solliciter quelques conseils aux maîtres français du genre, Olivier Nakache et Eric Toledano avec lesquels elle a tourné dans le génial Tellement Proche. Elle qui voulait faire un Les infidèles au féminin rate plutôt le coche…

Ne s’improvise pas réalisateur qui veut …

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *