La belle et la bête

Nouvelle adaptation baroque du conte de Mme Leprince de Beaumont ♥♥♥

1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.

Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.

Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie…

Il serait trop simple de vouloir taper sur cette neuvième adaptation du conte populaire !

Parce que des allures de blockbuster, parce que des effets spéciaux en veux-tu en voilà et des acteurs français, cela ne fait en général pas bon ménage…Parce qu’un certain snobisme nous oblige à voir en Lea Seydoux et Vincent Cassel des acteurs du cinéma d’auteur uniquement…

Pourtant La Belle et la Bête est un divertissement très honnête, certes loin du chef d’œuvre de Cocteau… mais qui pourra en ravir plus d’un…minutieusement travaillé à la fois dans sa composition artistique et dans sa recherche technique….

Il faut savoir que Vincent Cassel a dû interpréter deux fois toutes ses performances. Une première fois sur le plateau, puis une deuxième fois plus d’un mois après le tournage. Des caméras captaient ses expressions pour ensuite y ajouter le masque de la Bête. Le masque a été réalisé en matériaux durs  mais des corrections ont été apportées numériquement.

Bien sûr, certain défauts persistent telle la laideur de cette fin teintée de brouillard (qui vient un peu gâcher le reste, il va sans dire)…et c’est également peut-être légèrement dénué de charme (par opposition à la beauté parfaite que propose la première partie)…A titre de comparaison, « l’homme qui rit » laissait un meilleur souvenir…

Mais le long de Christophe Ganz ne devrait pas pour autant avoir du mal à se vendre à l’international…Seydoux et Cassel (revenu après plus mois sabbatiques à l’étranger) font le boulot voir plus…La surprise vient aussi du retour d’Edouardo Noriega (Abre los Ojos) dans un rôle ingrat et qui finira peut-être piétiné par un géant.

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