Un traitement bien léger pour les prémices d’évènements bien plus graves ! ♥½
Été 1969. Les frères Paul et Jacques Rose et leur ami Francis Simard débarquent à Percé afin d’ouvrir La Maison du pêcheur, un lieu de rencontre pour les habitants du coin ayant pour but de promouvoir l’indépendance du Québec. Des jeunes de partout viennent camper sur les lieux. Le jeune Bernard, fils de pêcheur des environs, s’intéresse au groupe malgré les réticences de sa fiancée Geneviève. Alors que les autorités, menées par le propriétaire d’un camping voisin, tentent de faire fuir les trois membres du RIN, ces derniers définissent leur future action politique qui mènera à leur arrestation à l’automne 1970.
Attention terrain Miné !
Vouloir transposer une période historique pouvait évidemment relever du défit non seulement par le poids des souvenirs mais également par soucis d’authenticité…
Si Alain Chartrand et ses deux scénaristes semblent pour le coup avoir fait leurs devoirs, ils manquent complètement l’occasion de frapper fort avec un film important en se bornant à la chronique paresseuse et descriptive…
Jamais le spectateur n’est invité à autre chose qu’assister à un spectacle qui tient sur une intrigue mince…Aucune introspection dans les personnages…ceux-là même à qui l’on devait s’intéresser puisque futurs responsable de l’enlève du ministre Laporte…
Pire, on se dit que des personnalités présentées comme de tels agneaux sont loin d’être crédibles…Malheureusement, on sent qu’à l’écriture, on ne voulait pas donner une mauvaise image de l’indépendantisme…qu’il convenait de ménager la chèvre et le chou…
Au lieu de cela, aucune intensité….Les scènes éventuellement les moins neutres étant brouillées par une surmuscalité non adaptée…relayant par ailleurs le talent de certains acteurs (Charles-Alexandre Dubé, Vincent-Guillaume Otis) complétement au second plan (et je ne vous parle même pas de la colorisation prétentieuse et parfaite pour les maux de tête)
Comme une impression d’être passé à côté du sujet !