The Family (Malavita)

Le nouveau Besson est un petit plaisir coupable ♥♥♥1/2

 

Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie.
Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien…

 

La bande annonce laissait présager du savoureux…et le moins que l’on puisse dire c’est que le spectateur sera servi !

 

Du generique à la musique ultra-prenente (et souvent proche d’Ennio Morricone), ce « family » tend beaucoup vers le monde de Django ou celui du commando des batards…. L’ombre de Tarantino n’est donc jamais bien loin.

Mais transposons désormais l’histoire en Normandie en 1996…(seul incompréhension de ce nouveau long du réalisateur français)

 

Si Besson ne renoue pas avec son style initial (Leon ou Subway), il s’éloigne toutefois des aspects trop-commerciaux des films de sa seconde partie de carrière. Certes il ne peut s’empêcher de produire un film à gadget (comme le cinquieme élément ou Adele-blanc-sec) mais il convient de dire que cette nouvelle direction lui va à ravir. Le film aurait peut-être gagné à plus assumer son côté noir ou gloque…Au lieu de cela, Besson se dérobe pour plaire au plus grand nombre…

Il y a ça et là quelques facilités mais en tant que spectateur, on ne boude pas pour autant son plaisir.

C’est noir (quand même), incisif et subversif à souhait; le côté européen donnant des faux-airs de In Bruge avec Colin Farrel.

 

Enfin il conviendra de louer ce pour quoi le film fonctionne : Son casting !

Mené tambour batant par un De Niro en grande forme, cette petite famille est constituée de caractères plus maléfiques les uns que les autres de Michelle Pffeifer (qui effectue depuis 2-3 ans un joli retour au cinéma) à John D’Leo et surtout Dianna Agron plus connue pour avoir incarnée la chef des pom-pom girls, Quinn Fabray, dans la série à succès Glee.

 

Ca se regarde donc avec grand plaisir (parfois même coupable) et cela sera peut-être le succès surprise de cette fin d’année.

On n’avait pas vu un Besson aussi en forme depuis bien des années

 

 

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