Le second volet de la saga arrive à majorité. ♥♥♥½
Un bref rappel des faits, pour ceux qui ne vivraient pas sur la planète Terre : La trilogie de Suzanne Collins se déroule dans un futur proche où la civilisation telle que nous la connaissons, n’existe plus. Ce qui reste de la population de l’Amérique du Nord forme maintenant le Panem, divisé en 12 districts dominés par le Capitole. Chaque année, pour rappeler une révolte avortée, deux « tribus » âgés de 12 à 18 ans sont choisis au hasard dans chaque district et envoyés dans un territoire hostile où, sous les yeux des caméras, ils vont se battre. À mort. Téléréalité vicieuse, les Hunger Games se terminent quand il ne reste qu’un survivant.
Dans le premier film, Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) décide de se porter volontaire après que sa sœur a été sélectionnée pour participer aux jeux. C’est grâce à son inventivité et à ses talents d’archer que la jeune femme et son comparse du District 12, Peeta, s’en sortent vivants après avoir affronté vingt-deux autres adolescents.
Dans le deuxième opus, la victoire de Katniss et de Peeta les arrache à leur famille, ainsi qu’à leurs amis, qu’ils doivent quitter afin de prendre part à la Tournée de la victoire. En parcourant les districts, Katniss réalise qu’une rébellion commence à se former, bien que le Capitole soit toujours en contrôle, alors que le Président Snow prépare la 75e compétition annuelle des Jeux de l’Expiation, un affrontement qui pourrait changer la face de Panem à jamais.
L’avantage de ce deuxième épisode de la saga de Suzanne Collins, c’est déjà qu’il permet d’entrer complètement dans l’univers de l’écrivain là où Gary Ross avait essayé de s’en affranchir. Au programme, fini le côté ludique du jeu ou de l’enchantement du premier. Place au sombre et au machiavélique… La révolution se doit d’être en marche !
Si le premier volet n’avait pas été, selon les fans, à la hauteur du best-seller, il avait toutefois réussi, grâce à son réalisateur, à émoustiller tout une génération friande de ce type d’aventure. Certes l’esprit n’était pas là (complexité des rapports ou violence à l’écran, Suzanne Collins avait fait des pieds et des mains pour ne diffuser un message contradictoire à ce qu’elle dénonçait dans son oeuvre), mais le chapitre 1 était un divertissement jouissif. Aux commandes du deuxième chapitre, Francis Laurence (Water for Elephants) avait dans le cahier des charges de recoller aux livres et cela se ressent grandement : on suit mieux la construction initiale de l’univers, même si l’histoire finit par se répéter. Comme pour le premier, Peeta et Katniss finissent par être lâchés dans une fosse aux lions dont ils pourront ressortir vivants.
Seule différence, Katniss semble désormais avoir appris à fonctionner avec son cerveau (sauf lorsqu’elle teste le brouillard avec sa jolie main) ce qui a la conséquence de peser plus lourd sur l’histoire (qui prend un temps important à mettre en place ses personnages). On peut également reprocher à ce second épisode de trop préparer le terrain pour les deux épisodes suivants…d’être comme un « entre-deux » qui interpelle autant qu’il laisse sur sa faim…
En résulte un film plus adulte et moins divertissant que son premier volet…
Se pose maintenant la question s’il trouvera ou non son public…