Une œuvre plutôt convenue pour le retour du maître du comte horrifique. ♥♥♥
L’HISTOIRE : En l’an 1752, Joshua et Naomi Collins partent de Liverpool, en Angleterre, et prennent la mer avec leur jeune fils Barnabas, pour commencer une nouvelle vie en Amérique. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, au tout au moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Maître de Collinwood Manor, Barnabas est riche, puissant, et c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le coeur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, et elle lui jette un sort plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant.
Le grand Tim renoue ici avec ses thèmes favoris du comte horrifique en se tenant très loin du mauvais Alice au pays des merveilles et du plutôt fade Charlie et la chocolaterie.
Le problème est que Dark Shadow a des airs de déjà vu ! Sans doute beaucoup trop !
D’abord Bella Heathcote qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Christina Ricci dans Sleepy Hollow….Eva Green qui joue une pimbêche à deux doigts de la Debbie des Valeurs de la Famille Adams (qui aurait très bien pu être réalisé par Burton lui-même) : Le manoir, la famille… il ne manquerait plus que l’oncle fétide…
Fort heureusement les personnages secondaires diffèrent …mais ils sont insuffisamment mis en avant. Helena Bonham Carter est comme d’habitude excellente tout comme Michelle Pffeifer (qu’on se félicite de se revoir dans un Burton depuis son mythique rôle de Catwoman) … mais leurs rôles sont des faire-valoir de Johnny Depp (qui pour le coups a rajeunit de 20 ans avec son maquillage blanc).
En s’inspirant d’une série télévisée des années 60, Burton livre ici une œuvre plutôt théâtrale et grandiloquente peuplée de personnages plutôt simple (malgré leur part d’ombre) et d’un scénario finalement assez linéaire….Il replace l’action dans les années 70 ce qui engendre parfois un décalage avec l’aspect plutôt intemporel du manoir.
L’histoire manque sans doute de rebondissement et d’humour dans la première partie. Cependant, Burton n’aura pas réédité la fin ratée de son Alice et aura mis le paquet pour celle de Dark Shadow.
Dans un final impressionnant et baroque à souhait, il se repositionne comme le seul et unique réalisateur merveilleusement épouvantable.