The Arbalest : réinventer l’histoire et défier le temps

The Arbalest

Grand Prix du jury au SXSW 2016, le premier long métrage du cinéaste américain Adam Pinney, The Arbalest, est un accomplissement captivant qui mérite amplement d’être visionné pour ses qualités temporelles. ♥♥♥♥

Une combinaison inquiétante, absurde, surréaliste qui mélange à la fois fantaisie, biopic et histoire, The Arbalest n’est jamais tout à fait la somme de ses ramifications, mais divertit jovialement durant ses courtes 73 minutes. Le récit fracturé débute en 1968 dans une convention de jouet à New York où l’excentrique Foster Kalt (Mike Brune) met en vedette son nouveau produit à quelques connaissances qui ne sont pas totalement convaincues de son produit. Après une nuit de débauche dans une chambre d’hôtel, il tombera aveuglément amoureux de Sylvia (Tallie Medel).

Le spectateur se retrouve alors en 1974 puis en 1978, maintenant riche et célèbre, Kalt raconte son histoire à une journaliste de télévision (Felice Heather Monteith). Il lui explique, d’une drôle de manière, comment le cours de cet amour troublé ne s’est pas déroulé en douceur, et de quelle manière sa vie a changé depuis qu’il a inventé le jouet le plus fructueux de l’histoire de l’humanité. The Arbalest est une comédie noire avec un look fantastique, imaginé et conçu par le scénariste et réalisateur Adam Pinney qui compose ce portrait original avec des couleurs criardes et des détails millésime. D’une ingéniosité remarquable, il recrée certaines périodes de temps et les réinvente à sa façon. Mais la finale n’est pas aussi satisfaisante que les évènements qui la précèdent, le résultat est un film où l’excursion est plus agréable que sa destination.

Au bout du compte, The Arbalest est un récit fantaisiste historique de grand style, composé de façon spectaculaire et visuellement élégante avec une abondance d’imagination et d’invention qui est à l’image de son réalisateur en plein contrôle de ses moyens.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=f5SxMpBwGCs

Cette critique a été écrite dans le cadre du Festival International de films de Fantasia.

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