5 FILMS POUR CEUX QUI AIMENT NOËL MAIS PAS TANT QUE ÇA

Quelle belle année pour aimer Noël de façon modérée! Heureusement, il y a moyen de se sentir moins seul dans notre mélancolie avec de sympathiques films nihilistes qui traitent spécialement de cette douce saison aujourd’hui quelque peu abîmée par une douce épidémie. Mais ne désespérons pas, on commence à voir la lumière au bout du tunnel. D’ici là, explorons quelques perles que je vous recommande chaleureusement pour notre plus amer plaisir. 

 

» BATMAN RETURNS (Tim Burton, 1992)

Pénétrez l’univers à la fois absurde et gothique de Tim Burton dans cette « fable héroïque » où Batman (Micheal Keaton) affronte deux ennemis délicieusement excentriques : (La) Catwoman (Michelle Pfeiffer) et le Pingouin (Danny DeVito). Le tout, durant la magique période du temps des fêtes, magnifiquement gâchée par des mises à morts à la fois gentilles et inventives (une chute en bas d’un immeuble qui se termine dans un sapin géant, un baiser électrique entre Catwoman et son assassin, etc.) et une invasion de chauves-souris en plein centre-ville (Quelle ironie. Peut-être était-ce un avertissement avec 28 ans d’avance ?).

Moment marquant : La transformation beaucoup trop Iconic de Selina en Catwoman, qu’on se le dise. 

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» P2 (Franck Khalfoun, 2007)

Le réveillon n’aura jamais été aussi macabre avec ce suspense horrifique oublié  de 2007, qui pourtant, frappe assez fort. De toutes les manières possibles. 

La veille de Noël, Angela (Rachel Nichols) termine son quart de travail relativement tard, dans un grand immeuble à bureaux. En descendant dans le parking sous-terrain afin d’accéder à sa voiture, elle se rend compte que celle-ci ne démarre pas. Le building fermé, elle se retrouve seule, enfermée dans ce sous-sol lugubre. Jusqu’à ce qu’elle réalise que le gardien de sécurité (Wes Bentley) s’y trouve aussi, bien décidé à garder Angela pour Noël…

Ingénieux, éprouvant, brutal, ce récit nocturne est bien loin d’un Love Actually (Richard Curtis, 2003).

Moment marquant : Le piège de la piscine dans l’ascenseur. Terrifiant et ingénieux.

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» À L’INTÉRIEUR  (Julien Maury & Alexandre Bustillo, 2007)

Pour continuer dans la veine sanguinaire (sans jeu de mots), le premier thriller horrifique du duo Maury & Bustillo est absolument renversant par ses effets gore incroyables qui n’en finissent plus, par la performance d’une Béatrice Dalle toujours aussi magnifiquement inquiétante, et bien entendu, par son climat extrêmement anti-Noël. 

Le soir du réveillon, Sarah (Alyson Paradis), enceinte jusqu’aux oreilles, décide de se reposer seule, à son domicile, quelques temps après la perte de son conjoint dans un accident de voiture. Au beau milieu de la nuit, une femme inconnue (Béatrice Dalle) s’introduit dans sa demeure, voulant terriblement lui arracher le bébé qu’elle a dans le ventre…

Un film sans pitié et pourtant non sans sensibilité, à regarder entre deux épisodes spécial Noël des Simpsons, question de conserver sa stabilité mentale. 

Moment marquant : Je ne peux le mentionner sans divulgâcher. Ceux qui l’ont vu comprennent de quel moment je parle. Pour les autres, soyez prêts.

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» LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE (Jean-Marie Poiré, 1982)

Sa présence dans cette compilation était prévisible mais indiscutable. Le classique de Jean-Marie Poiré et de la troupe du Splendid n’a presque pas pris une ride : outre quelques gags n’ayant pas trop suivi l’évolution de nos moeurs, notamment la représentation des personnes LGBTQ+, on se laisse tout de même séduire par l’humour merveilleusement noir et pas trop politically correct de ce récit absurde. 

La nuit de Noël, Thérèse (Anémone) et Pierre (Thierry Lhermitte) font la permanence chez Détresse amitié, une ligne anti-suicide. À leur incompétence pour réconforter leurs clients s’ajoutent des visites de personnages improbables dans leur bureau, tels que Josette (Marie-Anne Chazel), la future mère aux traits ingrats poursuivie par Félix (Gérard Jugnot), son mari idiot et violent, ou encore Madame Musquin (Josiane Balasko), une autre employée à qui la chance ne sourit vraiment pas, les pépins techniques et sociaux ne cessant de se mettre sur son chemin pour notre plus grand plaisir. 

Oeuvre culte et intemporelle, Le Père Noël est une ordure est la parfaite comédie pour ceux à qui le temps des fêtes laisse un goût amer dans la bouche.

Moment marquant : Le film en entier. Mais personnellement, je dirais le solo de trompette de Madame Musquin dans l’ascenseur. 

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» JAWS : THE REVENGE (Joseph Sargent, 1987)

Je vous entends déjà me dire: « Un autre film d’horreur ? Dis-donc, c’est pas très varié comme compilation ». Détrompez-vous. Si le quatrième opus de la franchise Jaws se retrouve dans mon classement, ce n’est certainement pas pour son appartenance à la catégorie « horreur ».

Alors qu’elle entame les préparatifs des fêtes, la femme du défunt cher Brody, Ellen (Lorraine Gary) perd son fils cadet, Sean (Mitchell Anderson), dévoré par un requin lors d’un quart de travail à proximité de la plage d’Amity. Bouleversée, elle se rend aux Bahamas retrouver son fils aîné, Micheal (Lance Guest) pour fêter Noël. Ce qu’elle ignore, c’est que le requin ayant tué son fils s’est également déplacé jusqu’aux Bahamas (oui oui!), bien décidé à attaquer la famille d’Ellen…

Ce récit dénué de sens donne le ton à l’ensemble du film, dans lequel on retrouve un requin, certes géant mais Ô combien cheap (à regarder attentivement, on peut observer la fermeture éclair de l’animatronique à la base de sa queue lorsqu’il nage), et qui rugit comme un lion. Pourquoi pas, après tout. C’est Noël!

Si ces éléments dénués de logique mais également fort cocasses ne vous mettent pas l’eau (salée) à la bouche, c’est que vous n’êtes pas fans de navets du temps des fêtes. Mais rassurez-vous, il vous reste au moins les quatre autres suggestions.

Moment marquant : La fille sur le banana boat à qui la cuisse sert d’apetizer au requin en papier mâché. 

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Sur ces propositions un peu nihilistes, un très joyeux Noël malgré tout.

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