True Story présente une approche louable, mais un scénario qui manque de souffle . ♥♥½
Partant d’un fait réel datant de 2002, True Story raconte l’histoire de Christian Longo, un homme soupçonné du meurtre de sa femme et ses trois enfants et de Michael Finkel, journaliste au New York Times et duquel Longo a usurpé l’identité lors de son arrestation. Cette situation initiale inusitée mettra la table pour un duel existentiel entre les deux individus à la croisée des chemins.
Très vite, un lien solide unira les deux hommes et cimentera le récit. Tantôt sordide, tantôt malsain, mais toujours fascinant, un jeu à mi-chemin entre la « bromance » et le jeu du chat et de la souris se jouera entre les deux célèbres acteurs. Le mystère est entier et se dévoile un peu aléatoirement, sans jamais créer de surprise à l’emporte-pièce ou de sursaut d’émotion, préférant davantage laisser un climat de doute et de questionnement s’instaurer dans l’esprit du spectateur au fur et à mesure que les couches du récit se dévoilent. La mise en scène de Rupert Goold est sommes toute fort louable, ni trop léché, ni trop mesuré, et embrasse bien l’ambiance général que le film dégage.
Cela dit, malgré ces intentions initiales louables, True Story n’est pas un film sans écueil et son approche posé finit par lasser le spectateur, notamment au niveau du scénario qui semble se vouloir un peu trop fidèle au récit original. Foxcatcher présentait un peu la même situation; une histoire tellement invraisemblable qu’on peine à y croire et des metteurs en scène qui tentent de la recréer le plus fidèlement possible. Toutefois, contrairement au film plutôt réussi de Benneth Miller, les performances ne viennent pas sauver le récit dans True Story. James franco et Jonah Hill sont deux acteurs de talent, mais semblent se retenir tout au long du film ; comme s’ils étaient trop dirigés ou contrôlés, ; le metteur en scène voulant traduire le plus fidèlement possible l’ambiance qui émane de l’histoire vrai. Reconnu et respecté en tant que metteur en scène de théâtre, Goold semble avoir plus de difficulté au niveau du scénario (qui est également de lui) et c’est un soucis maniaque, voir maladif, du détail qui transparait et laisse le spectateur perplexe au final.


