Malgré un début un peu poussif et des imperfections notoires, une réelle émotion est véhiculée par l’adaptation cinématographique de l’injustice des années 90 !
L’HISTOIRE : 1991. Omar Raddad est emprisonné pour le meurtre de Madame Marchal qui l’employait comme jardinier. Trois ans plus tard, un écrivain convaincu de son innocence décide de mener sa propre enquête. ♥♥♥½
Après « Mauvaise foi », comédie plutôt légère et insignifiante, l’acteur Roschdy Zem se lance dans l’adaptation d’un fait d’hiver qui lui tenait à cœur : L’affaire Raddad ou comment pointer du doigt le mauvais fonctionnement de la justice française.
Dans cette histoire il fallait un bouc émissaire et finalement, un marocain illettré et surtout pas mal asocial (car plutôt réservé et timide)…cela arrangeait bien tout le monde à commencer par la famille. Le problème est que, à l’instar de nombreuses autres affaires, la justice prendre des décisions influencées par l’opinion publique et surtout avec un manque cruel de jugement.
Anti « Faites entrer l’accusé », le film est monté sans fioriture voir parfois de façon plutôt mollassonne (voir les scènes de procès limite ennuyantes…) …mais la magie opère néanmoins grâce surtout à son comédie principal, le très talentueux Sami Bouajila qui, outre la transformation physique étonnante, trouve ici le rôle le plus marquant de sa carrière. Denis Podalydès (qui est de tous les films français dorénavant) y est impeccable également…
Ce drame raciste méritait d’être porté à l’écran ! Une fois de plus j’ai honte d’être français !