Love Project : Le cœur à l’ouvrage

Quatrième long métrage de l’actrice, scénaristes réalisatrice Carole Laure centrée sur les arts. ♥♥½

Une heure, un jour, une semaine, un mois dans la vie d’artiste avec en toile de fond les répétitions d’un spectacle alliant danse et chant… La génération Y, vingtaine et début trentaine, vit dans une période où l’éphémère règne, écartelée entre ses rêves de liberté absolue et son angoisse face à l’avenir. Pour eux, tout doit aller vite et les choix sont compliqués à faire… Leurs rapports amoureux testent les frontières des identités sexuelles, l’amour romantique et le sexe de consommation. Ils évoluent, se désirent, pleurent, travaillent et se débattent avec leur appétit de vivre. L’art les révèle aussi dans ce récit ancré dans le présent.

Pour oser présenter un film sur la danse avec autant de longs plans sur les scènes de répétition, il faut en avoir du cœur….Une passion, un regard bienveillant sur les artistes. Certes il n’y a pas que la vision de Carole Laure qui peut plaire de Love Project ! Les compositions de Lewis Furey (ainsi que 3 pièces électro de son fils Thomas) y sont aussi pour beaucoup

La musique de Furey épouse complètement l’œuvre de Carole Laure même si l’on aurait peut-être préféré plus de variation notamment dans les périodes dialoguées. Mais c’est toutefois l’un des points forts du film tout comme la direction d’acteurs.

En effet, les séquences filmées de comédiens sont très réussies même si, à l’image de la bande annonce, on s’attendait à ce que l’ensemble décolle.

Le pont avec la vie privée des protagonistes est peut-être un peu moins réussi….Parfois le trait est gros lorsqu’on tombe dans le pathos (Éric Robidoux explosant en pleure alors que l’intrigue s’intéresse peu à son personnage) ou avec la passion de Magalie Lépine-Blondeau pour une jeune de 13 ans…

L’histoire marche mieux lorsqu’elle s’attarde à l’amoureux transi qu’est Benoit McGinis ainsi que toute l’histoire de Natacha Filiatrault (jolie révélation)….Peut-être l’intrigue aurait-elle gagnée à être encore plus resserrée sur elle….

Les personnages finissent toutefois par exister réellement…au travers les répétitions de ce spectacle multidisciplinaire… et une certaine amertume nous envahie au moment de les quitter. C’est plutôt bon signe !

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