Les neiges du Kilimandjaro

Une grande humanité sort de ce film…pas l’humanité brute des frères Dardennes, celle bien plus optimiste d’un Guedigian très en forme…avec des acteurs (comme de coutume) au diapason et qui servent un texte superbement écrit.

Quels sont les choix de la vie ? Quand les faire et surtout les accepter…telles sont les questions que posent « Les Neiges du Kilimandjaro» ♥♥♥♥

L’HISTOIRE : Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans. Leurs enfants et leurs petits-enfants les comblent. Ils ont des amis très proches. Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques. Leurs consciences sont aussi transparentes que leurs regards. Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte-fenêtre devant deux jeunes hommes armés et masqués qui les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit… Leur désarroi sera d’autant plus violent lorsqu’ils apprennent que cette brutale agression a été organisée par l’un des jeunes ouvriers licenciés avec Michel.

Nous revoilà à Marseille, fief du cinéma de Guedigian…avec des têtes familières…et un duo désormais mythique : Jean Pierre Daroussin & Ariane Ascaride.

Un format désuet et une bande sonore kitch à souhait…la volonté du réalisateur de montrer que le monde évolue beaucoup plus vite que lui…

Hier encore j’avais 20 ans…, comme semble nous dire Guedigian

Notre Roro, que l’on n’a pas vu aussi en forme depuis « Marius & Jeannette » réussit à nous intégrer dans son récit, à la fois du point de vue de la « petite bourgeoisie » dont il parle mais également du point de vue des agresseurs…La scène du hold-up commence par la soirée des victimes pour repartir avec le butin des braqueurs…

Sans s’en rendre compte…on épouse les deux points de vue… avec une légèreté toute apparente dont le portrait est filmé avec une justesse incroyable..

Adapter « les pauvres gens » du grand humaniste qu’était Hugo était une belle idée…

En voici une, porté sur écran, que bien d’autres verront comme la réalité…

« Et elle dit : « A propos, notre voisine est morte.
C’est hier qu’elle a dû mourir, enfin, n’importe,
Dans la soirée, après que vous fûtes partis.
Elle laisse ses deux enfants, qui sont petits.
L’un s’appelle Guillaume et l’autre Madeleine ;
L’un qui ne marche pas, l’autre qui parle à peine.
La pauvre bonne femme était dans le besoin. » »

 

 

 

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