Felix et Meïra

Une histoire d’amour entre une juive hassidique et un québécois francophone. Un long métrage de Maxime Giroux qui a remporté de nombreux prix en 2014 – ♥♥♥

Tout oppose Félix et Meïra. Il mène une vie sans responsabilité ni attache. Son seul souci: dilapider l’héritage familial. Elle est une jeune femme juive hassidique, mariée et mère d’un enfant, s’ennuyant dans sa communauté. Rien ne les destinait à se rencontrer, encore moins à tomber amoureux.

Présenté en première au Festival international du film de Toronto en septembre dernier, Félix & Meira y a remporté le prix du meilleur long métrage canadien au nez et à la barbe du favori Mommy. Puis, quelques semaines plus tard, au Festival du nouveau cinéma à Montréal, il a décroché la Louve d’or du meilleur film de la compétition internationale…

Maxime Giroux qui s’était imposé avec son précédent long métrage, Jo pour Jonathan, confirme cette fois avec une réalisation empreint de pudeur quant au traitement de sa problématique, de l’exutoire de la communauté juive. Fidèle à sa sensibilité, il retraite du mal-être de personnage en imposant uniquement sa curiosité et sans jamais sembler prendre parti envers l’un ou l’autre de ses personnages.

Le récit suit surtout le parcours de Malka/Meira (Hadas Yaron) face à ses questionnements personnels, son couple au sens religieux mais également celui de Felix (Martin Dubreuil) qui cherche quant à lui à s’émanciper de ses démons familiaux.

Maxime Giroux permet à la fois de pénétrer une communauté qui œuvre en milieu fermé (ce qui a forcément du passer par un gros travail de recherche) mais aussi de proposer une réflexion sur la famille. C’est un long métrage à la fois doux, sobre et complètement dénué de jugement quant à la condition de l’origine ethnique.

En ces moments plutôt délicats, voici un long métrage qui aidera sans doute à l’acception et la compréhension de l’autre

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