Après Oculus et Hush, Mike Flanagan reste dans le registre horrifique avec son nouveau film: Before I Wake. Cette fois-ci, le cinéaste américain nous livre sa propre vision du conte de fées tout en plaçant son récit dans le cadre du film d’épouvante. ♥♥
Before I Wake s’intéresse au destin d’un jeune garçon frappé d’une étrange malédiction: ses rêves et ses cauchemars se matérialisent dans le monde réel. Orphelin, le garçon est recueilli par une famille d’accueil endeuillé par la mort de leur fils. En mêlant horreur et féerie, Mike Flanagan nous propose un spectacle proche de l’univers de Guillermo Del Toro. En effet, le cinéaste mexicain a toujours été soucieux d’illustrer les peurs enfantines à l’écran tout en représentant la fantasie et la féerie comme des portes de sorties nécessaires face à une réalité souvent âpre et violente. Malheureusement, Before I Wake manque d’une certaine audace visuelle pour représenter correctement l’imaginaire de l’enfant et le film perd au fur et à mesure en subtilité pour faire place à de l’épouvante banale et prévisible.
Before I Wake: Cauchemar éveillé (crédit photo: Aintitcool.com)
Là où Guillermo Del Toro proposait un univers fantaisiste cohérent et empreint d’une certaine mélancolie dans Le Labyrinthe de Pan, Mike Flanagan se désintéresse rapidement de la représentation de l’imaginaire pour y coller de nombreux jump-scares ne provoquant non pas la peur mais l’agacement. Before I Wake ne parvient donc pas à distinguer du tout-venant horrifique du fait de son approche paresseuse de l’épouvante. Le film est en effet pollué par des effets de surprise ringards et des effets spéciaux douteux. Dommage, pour une oeuvre qui avait choisi un angle intéressant pour raconter son histoire. On attend néanmoins de voir la suite de la carrière de Mike Flanagan qui reste malgré tout un des auteurs les plus intéressants du cinéma d’horreur américain contemporain.