White Bird in a blizzard (White Bird)

Changement de registre pour Araki qui signe ici un drame familial onirique ♥♥♥

Personne ne saurait résister au réconfortant sourire de la mère de Kat. Femme au foyer exemplaire, Eve forme avec son mari et leur fille l’exemple même de la famille idéale. Ils semblent tout avoir pour eux : un couple uni, la jolie maison avec piscine, la voiture, des électroménagers de dernier cri. Un environnement de banlieue confortable dans lequel Kat a grandi et où elle a développé une troublante fascination envers l’être impénétrable qu’est Eve. Depuis un certain temps, l’adolescente a découvert une facette de sa mère qu’elle n’avait jamais remarquée auparavant. Elle la trouve évasive, ses nombreuses sautes d’humeur laissant présager un profond mal de vivre. Kat se demande même pourquoi Eve ne fuit pas cette routine qui l’ennuie et cette vie conjugale dans laquelle elle étouffe. Elle aborderait le sujet si elle-même n’était pas en plein questionnement. Kat, après tout, traverse une période de transition importante dans la vie d’une jeune femme. Son corps change, elle connaît l’euphorie du premier amour et rien ne l’intimide plus que l’avenir. Arrive alors ce jour fatidique où son quotidien bascule. Sans crier gare, sa mère disparaît….

Quelle surprise pour tous les fans du trublion Araki que de voir ce White Girl in a blizzard porté par peu d’impertinence, lui qui avait au contraire l’habitude de jeter bien des pavés dans la marre… Tellement classique, ce drame est d’ailleurs fortement à rapprocher de Mères et Fille de Julie Lopes-Curval dont l’ombre plane pendant une bonne partie du film (pourtant son petit dernier est en fait une adaptation d’un roman de Laura Kasischke)… Certes, cela finit par prendre quelques chemins différents sans pour autant trouver l’incisivité de Kaboom ou autre Doom Generation.

Eva Green est ici incroyable à contre-emploi (certain qu’avec Sin City, l’été sera forcément Green) tout comme la jeune Shailene Woodley qui vient de truster l’actualité cinématographique des douze derniers mois (The Fault in our stars, The Spectacular Now, Divergent…)

white bird in a blizzard 2

Le réalisateur semble se donner un malin plaisir à mettre en scène les années 80 avec ici un plan sur un ancien jeu vidéo et là un tube de Cure ou Joy Division très fort… Fort heureusement, le style Arakki est bel et bien présent surtout grâce à son compositeur fétiche, Robin Guthrie, dont il utilise la musique avec important.

Le film fut lancé plus tôt cette année à Sundance et devrait suivre un joli parcours partout dans le monde.

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