Top 5 de courts-métrages québécois des RVQC

Les Rendez-vous Québec Cinéma (RVQC) se sont déroulés du 19 au 27 février dernier, une occasion de célébrer le travail et l’imagination de nos créateur.ices d’ici, en long comme en court-métrage. Puisque le parcours d’un cinéaste commence souvent avec de plus petits projets, la programmation de courts-métrages, élaboré avec soin par Jason Todd, est l’occasion de découvrir de nouvelles voix qui abordent le cinéma autrement. Le soutien aux courts-métrages participe à la vitalité du milieu culturel et a un impact d’autant plus direct sur ses artisans. Pour celleux qui ne sauraient pas par où commencer, voici un panorama de quelques films qui valent le détour et où les retrouver.

> Nuit d’opéra cambodgien de Xu-Ming Lor (Fiction)
Québec, 2024

Deux divinités folkloriques dans un opéra cambodgien se battent pour le sort d’une jeune adolescente, Sita, qui tente de naviguer entre sa culture québécoise et cambodgienne. Le réalisateur mène un récit sublime qui illustre certains enjeux difficiles que peuvent vivre les enfants d’immigrants de première génération, sans tomber dans le misérabilisme. Nuit d’opéra cambodgien est lumineux avec un personnage principal attachant dans ses tentatives pour s’émanciper. Entre tradition et modernité, le film trouve un équilibre qui fait chaud au coeur.

À suivre dans les festivals en 2025 !
(Voir la bande-annonce ici)

 


> La Tableau de Michèle Lemieux (Animation)
Canada, 2024

Connaissez-vous l’écran d’épingles ? En bref, cet instrument nécessite le positionnement méticuleux de centaines d’aiguilles qui créent une ombre sur une surface et forme une image. Michèle Lemieux excelle dans cette technique en nous offrant un court-métrage d’une qualité absolument remarquable. La réalisatrice s’inspire du tableau de Marie-Anne d’Autriche peint en 1652 par Vélasquez et interprète sans parole le destin tragique de cette toute jeune femme, mariée à son oncle à l’âge de 14 ans. Un film sensoriel aux images très évocatrices.

Disponible gratuitement ici sur le site de l’ONF!


> Cher Zoscar de Sarah Toussaint-Léveillé (Fiction)
Québec, 2024

Le court-métrage de Sarah s’est fait dans l’urgence, à la veille de la remise d’un projet kino ayant pour thème « Les Oscars ». Deadline oblige, il a fallu se mettre au travail. D’abord en prenant en photo les objets de son appartement, puis en les liant ensembles par la narration pour créer un petit film de 2 minutes rempli d’humour. Entre l’ambition, le désir de créer et la procrastination naît une proposition débordante de vie.

Vous pourrez retrouver le film au Festival Regards du 19 au 23 mars.


> The Bingo Sisters de Andrew Przybytkowski (Fiction)
Canada, 2024

Véritable fable sur le pouvoir (et celleux qui feraient tout pour le garder), The Bingo Sisters se déroule dans un univers surréaliste réunissant un orphelin pris au piège, des anagrammes, une partie de bingo et une créature-Frankenstein. L’esthétique gothique n’a d’égal que son symbolisme foisonnant qui dévoile peu à peu le sens du film. Soutenu par une excellente distribution d’actrices et d’acteurs, le réalisateur rend compte de la force des mots, et de leur magie, dans une œuvre remarquable et unique.

Le mystérieux film pourrait réapparaître dans les prochains festivals …
(Voir la bande-annonce ici)


> Danser avec le temps de Marie Lavorel, Tamar Tembeck et Paul Tom (Documentaire)
Québec, 2024

Quatre danseur.ses-chorégraphes « matures », Erin Flynn (quarantaine), José Navas (cinquantaine), Louise Bédard (soixantaine) et Paul-André Fortier (soixante-dizaine), s’expriment sur leur pratique artistique et la manière dont elle évolue par rapport à leur propre vieillissement. En mettant en relation vieillesse et danse, le collectif Euphrosyne propose un angle novateur pour aborder la création, mais surtout la mortalité et la fragilité du corps. Un portrait doux et sensible qui rappelle la joie simple d’être en mouvement dans le monde.

Le documentaire sera diffusé le 16 avril prochain au Département de danse de l’UQAM, puis le 7 mai en présence des danseurs à la Maison de la culture NDG (pour plus d’informations).

Mention spéciale pour Les crochets de Charles Parisé, Le ravissement de Camille Trudel, Papier mâché de Simon Madore, Loca de Véronique Paquette et El Grito de Yannick Nolin.

Bon visionnement!

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