Tokyo Fiancée

Choc pop des cultures – ♥♥♥½

La tête pleine de rêves, Amélie, 20 ans, revient dans le Tokyo de son enfance. Pour gagner sa vie, elle propose des cours particuliers de français et rencontre Rinri, son premier et unique élève, un jeune Japonais avec lequel elle noue une relation intime. Entre surprises, bonheurs et déboires d’un choc culturel à la fois amusant et poétique, elle découvre un Japon qu’elle ne connaissait pas….

tokyofiancee-affiche

Stefan Liberski adapte ici librement le livre d’Amélie Nothomb Ni d’Eve ni d’Adam (prix de Flore 2007) en offrant à Pauline Étienne un rôle pour lequel elle se fond dans la peau d’Amélie, double fictif de l’écrivain. Femme enfant observant le Japon avec un recul nonchalant, admiratif et dubitatif, elle illumine le film de sa présence solaire, joviale et de sa moue ironique. Le réalisateur colle aussi la forme de son film à son personnage, dressant lors de la scène d’exposition un Japon vu des yeux émerveillés d’une touriste européenne avant de se poser sur ses personnages, pop, délirant et kawaï dans une première partie, où Amélie re-découvre le pays de ses premières années avec un plaisir extatique, comme quand elle sautille de joie dans l’appartement de son amie québécoise (jouée par Julie Lebreton), sur l’air de « J’aime j’aime la vie » de Sandra Kim pour dire combien elle « aime le Japon, le drapeau nippon et les sushis… » ou lors de ses rêveries intérieures prenant forme de scènes de la vie japonaise traditionnelles.

Apprenant le japonais, elle donne des cours de Français et rencontre alors son seul et unique élève, Rinri (joué par Taichi Inoué), avec qui elle nouera rapidement une histoire d’amour. Le film se pose alors pour raconter cette relation, depuis ses balbutiements malhabiles après un drôle et touchant accident de fondue suisse jusqu’aux différences culturelles et aux incompréhensions qui feront passer Amélie de jeune fille des rêves plein la tête à une jeune femme devant faire face aux difficultés de la vie. Cette belle relation poétique entre une belge voulant être samouraï et un japonais voulant devenir templier est présentée dans toute sa simplicité et prend valeur universelle en présentant des rapports humains interculturels.

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *