The rooftop

Cette comédie musicale mâtinée de kung-fu suit les    aventures d’une bande insouciante des quartiers pauvres qui vit sur les toits de la ville (fictive) de Galilée, profite de la vie et court les demoiselles.  ♣       

Le film se centre sur le personnage de Wax (Jay Chou), dont la vie change quand il rencontre la fille de ses rêves, Starling, forcée par son père à travailler dans l’industrie du divertissement pour payer ses dettes de jeux.

On sent très (trop ?) clairement les influences qui ont construit le film, que ce soient les comédies musicales aujourd’hui classiques (Moulin Rouge et Roméo+Juliette de Baz Luhrmann pour le côté romantique et clinquant, West Side Story pour l’imagerie, l’histoire d’amour interdite et les affrontements entre groupes rivaux) mais aussi des comédies populaires asiatiques comme celles de    Stephen Chow, marquées par un rythme soutenu et un mélange d’humour et d’action. Sans réussir à proposer une œuvre originale, on se met à espérer quand les codes du genre, le découpage des    scènes entre les divers personnages et les effets comiques donnent un entrain et une atmosphère plaisante, comme lors des apparitions (malheureusement peu nombreuses) d’Éric Tsang.

Crédité en tant que réalisateur, scénariste, acteur et compositeur, Jay Chou n’arrive pas au bout de ses ambitions et tombe ici dans la surenchère visuelle hyper-ostentatoire et dégoulinante d’accessoires et de costumes rétros. À la poursuite de la performance technique et de la surenchère visuelle continue, il perd de vue son propos et le fil d’une histoire crédible. L’absence de véritables émotions et de sentiments empêchent le spectateur de

complètement entrer dans le flux mélodramatique : tout dans the Rooftop tourne autour de Jay Chou et malheureusement, ni la star ni ce qu’elle propose ne sont particulièrement intéressants. Au-delà de cela, le film s’enfonce, dans la dernière partie, dans le ridicule en s’éloignant de la comédie musicale pour parodier (malheureusement sans le vouloir) un drame comme la Fureur de vivre. Le jeu d’acteur très limité de la star et de sa partenaire (Li Xinai dont c’est ici le premier rôle au cinéma), les ralentis absurdes et le grotesque des situations rendent ce final pénible et risible. Le dernier plan, en image de synthèse, survole la ville de Galilée. Visuellement très laid et techniquement raté, il finit de faire oublier les quelques numéros divertissants du début.

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