The Meddler [Ma mère et moi] : L’ennui des veuves

Quand une fausse comédie sur les relations mère/fille vire à la pochade sans saveur…♣

Marnie Minervini a un nouvel iPhone, un appartement près du Grove et un compte en banque bien garni laissé par son regretté mari. Elle vient de quitter le New Jersey pour s’établir à Los Angeles près de sa fille Lori, une scénariste accomplie (quoique célibataire), et la combler de son amour maternel. Mais les dizaines de textos, de visites inopinées et les conversations dominées par une pluie de conseils non sollicités forcent Lori à poser des limites. De nouveau seule, Marnie trouvera des façons de canaliser son éternel optimisme et son désir insatiable d’améliorer la vie des autres – voire la sienne – et au passage donner un nouveau sens à sa vie.

 Les comédies doivent-elles toujours être désignées comme les pires films ? Lorsque les productions hexagonales se ridiculisent en Aladin ou Visiteurs 3, leurs homologues américaines ne sont parfois pas bien meilleures avec de l’humour graveleux ou complètement dénué d’intelligence. Ici pour The Meddler, nous sommes à la fois dans la comédie et la bleuette sentimentale, un genre très présent aux Etats-Unis et dont la résultante ici en terme de qualité s’avère peu valorisante en définitive.

The_Meddler

Pourtant, la bande annonce montrait un montage énergique et une humour bienvenue; bref, il y avait de quoi se réjouir….Dès les premières minutes, une mise-en-scène fade et un montage mou rendent l’ensemble lourd et assez inintéressant.  Au-delà de l’intrigue qu’on imagine évoluant vers une recherche du bonheur, peu de choses fonctionnent dans ce long métrage centré sur deux ou trois personnages  interprétés par des acteurs de renom. Si le film tient forcement sur Susan Sarandon, il parait évident qu’elle ne dispose pas de la matière adéquat pour sauver le film. Rose Byrne, qui a pourtant démontré ces derniers temps sa possibilité d’adaptation de jeu avec des comédies du genre Neighbors ou Bridesmaids, dispose de la plus mauvaise partition. Son personnage de la fille de Sarandon est sans saveur ni intérêt. A aucun moment la relation mère fille ne permet une empathie réelle pour le spectateur. C’est d’ailleurs le plus grand défaut du film : Outre le rythme, le scénario pêche majoritairement par un manque évident d’appropriation des personnages.

L’ennui et la fadeur de la vie ont souvent été mis en scène au cinéma avec parfois grande réussite. Ici, l’ennui et la fadeur du personnage de Susan Sarandon gagnent rapidement le spectateur. Lorene Scafaria, qui commençait à se faire un nom dans le 7ème art (c’était elle qui avait réalisé Seeking a Friend for the End of the World avec Steve Carell et Keira Knightley) réussi son pari de ne pas proposer une comédie lourdingue. La sienne est simplement intéressante !

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