Terence Fisher

Grand réalisateur anglais à qui l’on doit le renouveau du cinéma d’horreur,  Terence Fisher a réussi en quelques films à établir une esthétique et un style qui, encore aujourd’hui, ont des répercussions.

De tous les réalisateurs ayant évolué au sein de Hammer Films, célèbre studio londonien spécialisé dans le cinéma d’horreur et le cinéma fantastique, Terence Fisher est de le loin le plus talentueux. Né en 1904, devenu monteur pour la Rank Organization durant les années 1930, il passe à la réalisation à l’âge de 44 ans. Déjà son premier film, Colonel Bogey, s’inscrit dans le cinéma fantastique. Bien que fondé dans les années 30, c’est dans les années 50 que  Hammer Films allait prendre son envol. Fisher y est engagé en 1952 après un bref passage à la Gainsborough Pictures, alors sur le déclin. En 1952 à Hammer Films c’est le film noir qui est à l’honneur, et Terence Fisher s’y met avec application. On ne retiendra de cette période d’apprentissage que Wing of Danger, Stolen Face et surtout Man Bait, sortis tous les trois en 1952. En 1953, il se lance dans la science-fiction avec Spaceways, film au budget dérisoire qui reprend certaines séquences de Rocketship X-M, sorti quelques années plutôt, pour éviter d’avoir à financer de nouveaux effets spéciaux. Malgré tout, Spaceways reste un beau spécimen très représentatif de la science-fiction des années 50.

C’est en 1957 que Fisher, alors âgé de 53 ans, va vraiment sortir du lot avec son premier film d’horreur qui est aussi le premier film couleur de Hammer Films, The Curse of Frankenstein. C’est par ce film fondateur que le studio va s’établir comme une puissance artistique importante car l’esthétique gothico-baroque que Fisher donnera au film sera reprise par les autres films du studio. Il remet au premier plan les personnages légendaires du docteur Frankenstein et de sa créature, immortalisés devant la caméra de James Whale en 1931 par Colin Clive et Boris Karloff, mais qui depuis s’étaient perdus dans les méandres de la série B. La plus grande différence entre le film de Fisher et celui de Whale est que l’accent n’est plus tant sur la créature, mais plutôt sur la démence du docteur. Le studio Hammer Films produira six suites, dont quatre seront réalisées par Fisher, toutes aujourd’hui considérées par plusieurs comme des chefs-d’œuvre du genre : The Revenge of Frankenstein (1958), Frankenstein Created Woman (1967), Frankenstein Must Be Destroyed (1969) et Frankenstein and the Monster from Hell (1974).

Terence Fisher n’a pas seulement ressuscité le personnage de Frankenstein, mais il a aussi assuré la réalisation des nouvelles versions d’anciennes franchises des années 30 du studio Universal : Dracula (1958) — pour la première fois à l’écran le personnage arbore des canines proéminentes —, The Mummy (1959) et The Curse of the Werewolf (1960). Il s’attaqua aussi en 1959  à une adaptation très réussie du chef-d’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle, The Hound of the Baskervilles, et en 1962 au classique de Gaston Leroux, The Phantom of The Opera. Travaillant parfois pour la télévision, elle contribua grandement au succès de la série The Adventure of Robin Hood avec Richard Greene dans le role titre (réalisant  plus d’une dizaine d’épisodes, ainsi que Sword of Sherwood Forest, un long métrage dérivé de la série). Il a également amené à l’avant-scène des carrières des comédiens comme Peter Crushing ou Christopher Lee, qui avant de passer devant sa caméra, n’obtenaient que des rôles de soutien très secondaire.

Sa carrière s’acheva en 1974 par la réalisation de Frankenstein and the Monster from Hell,  film sur lequel Alan Barnes, dans son livre sur l’histoire de  Hammer Films écrivit : « Terence Fisher’s haunting, melancholy swansong would be an epitaph for Hammer horror itself. » Fisher s’éteint en 1980 d’un cancer.  Le studio Hammer Films, quant à lui, est toujours en activité aujourd’hui, mais sans la notoriété qu’il avait dans les années 60. En 2011, Hammer Films a produit The Woman In Black avec Daniel Radcliffe tentant en vain de reproduire l’esprit gothique des films de Fisher.

Films disponible à La Causeuse

Film_Franskenstein créa la femme

Laurent

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