Si les tenants et aboutissants du film sont prévisibles, qu’importe le résultat aux vues du parcours plutôt riche en émotions par lequel le réalisateur nous fait passer. Tout est travaillé délicatement, sans forcer le trait, ce qui relève d’un miracle à l’annonce d’un sujet sur le milieu des drag queens. Car derrière le folklore et la légèreté du monde de la nuit, avec ses personnages forts en gueule se cache une toute autre vérité: celle d’une ville aux murs décrépis, à l’instar du visage de Mama, qui abritent un tourisme sexuel débridé.