Rush

Le drame sportif par excellence ♥♥♥

L’avantage de retranscrire sur grand écran un évènement passé il y a presque trente ans, c’est que la majorité du public, F1 freak mis à part, ne s’en souvient pas…  En choisissant de retranscrire sur grand écran le drame d’une rivalité sportive, Ron Howard choisit sans doute la facilité mais il bénéficie aussi d’un léger effet de surprise. Mais l’américain n’est pas un mauvais réalisateur !  Il nous a d’ailleurs plusieurs fois enchanté dans le passé que ce soit avec Appolo 13 ou Willow (1988 bon je remonte loin j’avoue).

Si son affection pour Russel Crow ou Dan Brown avait été moins forte toutefois, nous nous serions sans doute plus souvenus de certains de ses films récents…

Ici, il réussit, après une première heure quelque peu hésitante pour présenter les personnages, à retranscrire avec intensité la rivalité entre deux pilotes que tout séparait…l’un bourreau de travail et peu sympathique et l’autre fêtard et jovial : Niki Lauda versus James Hunt

Et c’est à grand renforts de « vroum vroum » et de technique mécanique faillible où l’accident n’est jamais loin qu’il nous intègre dans un récit rondement mené.

Howard en met beaucoup sur le vintage des 70’s mais heureusement pas trop pour frôler l’exercice de style. En revanche, il s’éparpille dès le début dans le film sportif non captivant (surtout par manque d’éléments dramatiques importants) mais la reconstitution est belle et la sauce finit par prendre lorsque l’enjeu mortel semble se dessiner.

Les interprètes sont magistraux à commencer par Daniel Brühl (Goodbye Lenin/Inglourious Basterds), acteur allemand qui livre une performance aux antipodes de ce dans quoi on l’a déjà vu. Mais il convient d’également louer la performance de Chris Hemsworth (Thor) qu’on avait du mal à voir jouer autre chose que le bellâtre dans Cabin in the Woods.

Un film qui tient donc ses promesses et qui devrait en ravir plus d’un !