Richard Attenborough légende du cinéma anglo-sexon décède à quelques jours de son 91e anniversaire.
Il était de ceux que l’on croyait immortelle, comme son Kris Kringle alias Santa Clause, l’un de ces rôles les plus marquants dans la remake du Miracle on 34th Street qu’avait produit John Hughes en 1994. Sur une carrière couvrant 6 décennies, il a enchaîné presque sans relâche les seconds rôles marquants (The Sands Pebbles de Robert Wise, A Matter of life and Death de Powell et Pressburger, The Great Escape de John Sturges). Il tourna à 7 reprise chez les frères Boutling qui lui ont donnée ses premières chances à l’avant plan avec Journey Together au coté d’Edward G. Robinson en 1945 et en 1947 dans Brighton Rock sur un scénario de Graham Green (adapté de son propre roman). En 1993, Steven Spielberg lui demande de faire partie de la distribution de Jurassic Park, c’est dire que l’américain n’en voulait pas trop au britannique de l’avoir battu sur presque toute la ligne au Oscar de 1982, l’année au Gandhi qu’a réalisé Attenborough reporta les principaux prix devant le E.t. de Spielberg (E.t. remporta devant Gandhi dans deux catégories, meilleur musique et meilleur son). Visage rond, trapu, chevelure châtaine et yeux bouffis, Attenborough fut au générique de plus du soixante de films.
C’est en 1969, qu’Attenborough passe à la réalisation avec Oh! What a Lovely War, une étrange comédie musicale sur la première guerre mondial, mais pourtant bien ancré dans son époque. En 1972, il réalise sa première bio-pic, son genre de prédilection, avec un film sur Winston Churchill, Young Winston. Suivrons Gandhi en 1982, Cry Freedom en 1987 sur le militant anti-Apartheid Steve Biko, Chaplin en 1992, Shadowlands, sur C.S. Lewis, en 1993 et Grey Owl en 1999. Gandhi récoltera 8 oscars, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Il est le troisième acteur passé dernière la caméra en trois années consécutive à remporter l’Oscar du Meilleur Réalisateur, succédant à Robert Redford et Warren Beatty. Outre les biopics, il réalise avec succès un film d’horreur en 1978, Magic, donnant à Anthony Hopskins l’un de ses premiers rôles d’avant-plan, deux comédies musicales Oh! What a Lovely War, mais également l’excellent The Chorus Line en 1985 et quelques films de guerres, A Bridge too far en 1977, In Love and War en 1996 et Closing the Ring en 2007 qui fut sa dernière marque au cinéma. Malade du cœur depuis 2008, il s’était retiré du milieu cinéma.