Prisons sans barreaux : les ondes insidieuses

Canada. Québec. 2020
Note : ★★★ 1/2

Elles sont partout! Dans les rues de la ville, dans nos maisons, dans notre milieu de travail… Nous sommes envahis par les ondes électromagnétiques. Et ces ondes ne sont pas bénignes, du moins pour une poignée de personnes hypersensibles. Voici la problématique exposée dans le documentaire Prisons sans barreaux – Chronique de l’hypersensibilité environnementale, un projet issu de la collaboration entre les réalisatrices Nicole Giguère et Isabelle Hayeur.

L’hypersensibilité environnementale, qu’est-ce que c’est? C’est un phénomène qu’on a pu observer chez plusieurs personnes qui souffrent de malaises corporels de différents types. On y observe un mal-être généralisé, des migraines, un sommeil incertain, des engourdissements, et même des changements au niveau de l’humeur et du comportement. Au travers de ce documentaire très intéressant sur un sujet très rarement discuté, les réalisatrices ont décidé de suivre le quotidien d’une poignée de gens qui souffrent de cette hypersensibilité. Parmi les problématiques observées, les ondes téléphoniques et Wifi sont probablement les plus insidieuses. De plus en plus présentes, même dans les coins de campagnes les plus reculées, ces ondes et leur transmission sont le cheval de Troie des lobbys des compagnies de distribution de réseaux de communication.

Mais l’hypersensibilité ne s’arrête pas là. Les vêtements, les parfums et produits pour le soin du corps, les meubles, les matériaux de construction et une grande quantité d’objets du quotidien contiennent des produits chimiques qui envahissent le corps humain. La maison, qui à la base devrait être un lieu où les gens se sentent en sécurité, devient un ennemi pour les gens hypersensibles. Sylvain, l’une de ces personnes rencontrées pour le projet, a dû quitter son appartement pour vivre dans la rue. Ayant quitté Montréal, il passe maintenant d’un endroit à l’autre, trimballant sa tente à la recherche d’endroits où son corps ne se sent pas trop agressé. Pour sa part, Isabelle s’est fait construire une maison loin des grandes villes, mais les produits de construction utilisés prennent du temps à disparaître. Elle doit donc dormir dans une tente jusqu’à ce que ça se dissipe. On passe au travers du quotidien de Sylvain et d’Isabelle, ainsi que celui de Jean-François, de Kathya et de Jayden, un jeune adolescent qui apprend à vivre avec sa différence.

Au final, ce documentaire édifiant évoque une réalité méconnue qui mériterait qu’on s’y attarde davantage. D’ailleurs, plusieurs projections suivies de débats auront lieu après la sortie officielle du film le 7 février prochain. Ces débats auront lieu du 8 au 12 février, au Cinéma du Parc, en présence de plusieurs professionnels de la santé ainsi que de représentants de regroupements et d’associations pour la santé.

Durée: 1h13

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