Un amas de clichés des grandes industries et de ces dirigeants, Paranoïa n’est autre qu’un remake à peine plus développé que la vue des frères Lumière, L’arroseur arrosé. ♥½
Au jardin initial, c’est substitué deux entreprise de téléphonie qui sont prêtes à tout pour connaître les secrets de leur concurrent. Notre héro est engagé, entraîné, formaté pour l’une d’elle dans le but précis d’être embauché à un poste prestigieux au sein du compétiteur et de faire rapport des nouvelles technologie qu’on y fabrique. Jusque là tout n’est pas perdu, si les auteurs avaient profité de cette prémisse pour porter un regard critique sur monde de affaires, ou de le tourner en ridicule comme l’avait fait avec brio Tony Gilroy en 2009 avec son excellent Duplicity, mais on ne va jamais au cœur de la problématique, on essai plutôt de monter cela en suspense : va-t-il réussir à dénicher les plans du nouveau téléphone révolutionnaire avant que qui que se soit découvre le stratagème.
Pour nous faire comprendre que le film s’appelle bien Paranoïa pour une raison précise, de façons gratuite on a ajouté une scène où notre héro se rend compte que la compagnie qui l’engage initialement l’épie dans son luxueux appartement et dans un hommage raté à la finale de The Conversation de Francis Ford Coppola, il se mets à tout détruire dans l’appartement.
Le film termine par une série de rebondissant sorti tel un lapin dans le chapeau d’un magicien, les principaux protagonistes dévoilent leur vrai visage et se retrouvent acculé dos au mur et miracle, les gentils de l’histoire trouvent une voie de sortie et s’ouvrent dans un happy ending forcé, leur propre compagnie de téléphonie. Dans un bon suspense politique ou engagent, comme aurait pu le laisser présager la prémisse, le spectateur aurait du sortir du film a se questionnant sur l’éthique dans les grands entreprises qui l’entourent, alors que la seul réflexion qui vient en tête c’est de se demander pourquoi des acteurs de la trempe d’Harrisson Ford et Gary Oldman ont accepté participé un merdier pareil. Le réalisateur Robert Luketic, qui en début de carrière nous avait donné le surprenant Legally Blonde, ne fait encore que prouver, encore une fois, qu’il n’était l’homme que d’un seul film.