Million Dollar Arm [Un lancer à un million de dollars]

Quand le classicisme hollywoodien marche, il n’y a rien qui peut retenir les larmes du plus réticent des spectateurs et Million Dollar Arm en est le parfait exemple! ♥♥♥½

C’est d’une histoire vraie qu’est inspiré le 4e long métrage de Craig Gillespie (réalisateur de l’excellent Lars and the Real Girl, mais également des très mauvais Mr. Woodcock et Fright Night version 2011). Un histoire vraie plus belle et plus touchantes que les meilleurs scénaristes un brin sentimentaux n’auraient pu inventer, une comme les aime les grands studios américains. Une histoire des jeunes hommes du tiers monde qui font la rencontre de celui qui leur permettra de réaliser leur rêve américain. Et pour pousser encore plus la dose, c’est à travers l' »American Favorite Pastime » que le rêve se concrétisera.

Et pour ajouter au charme, l’homme qui permet à ces jeunes de réaliser leur projet sera émotionnellement transformé par son aventure, une transformation qui lui permettra de trouver l’amour, l’amour qui était là dès le début, mais qu’il ne voulait pas. Quand c’est bien mené dans une formule dont seul Hollywood a le secret, même si l’histoire est éthiquement un peu douteuse, on y croit et on y prend un plaisir certain.

Il faut être franc, le projet que le film nous raconte aurait été désastreux pour l’existence de ces trois indiens si aucune équipe de baseball professionnel n’en avait voulu. Un film comme Million Dollar Arm glorifie en quelques sortes l’expérimentation humaine, parce que c’est exactement ce que fait ce gérant de sportifs professionnels, une expérience avec pour cobaye, trois jeunes sans défense. Il prend des « jeunes sans futurs qui n’ont presque rien à perdre » et tente en 6 mois de les transformer en lanceurs suffisamment talentueux pour que des gros clubs s’intéressent à eux.
Le projet eu un dénouement heureux donc cela en fait une histoire typiquement hollywoodienne, mais si cela n’avait pas été le cas, que serait-il arrivé à ces trois jeunes hommes qui ne connaissait rien du monde extérieur et à qui on a fait imaginer des rêves qu’ils n’auraient jamais osé rêver!

Le film en tant que long métrage est une réussite.Le réalisateur, Craig Gillespie, qui par le passé n’avait pas démontré un réel talent, mène le tout d’une heureuse façon. Les acteurs sont tous, sans exception, parfaits, à commencer par John Hamm, le Don Draper de Mad Men et Alan Arkin qui dans un cabotinage contrôlé campe un de ces vieux bougons comme on les aime tant au cinéma. Mais il faudrait se questionner sur les méfaits éthiques qu’un film comme ça peut avoir.

Laurent

**class!K**

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