Lulu femme nue

Nouveau drame sur l’adultère féminine ♥♥♥

À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.

Lulu femme nue est l’adaptation de la bande-dessinée du même nom d’Etienne Davodeau publiée en 2008 aux éditions Futuropolis et qui a remporté de nombreux prix dans son domaine, dont le Prix Essentiel au Festival de la BD d’Angoulême en 2009.

C’est aussi  la prolongation d’Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot et des Beaux jours de Marion Vernoux… C’est l’histoire de ces femmes arrivées au milieu de leur vie et qui, un jour, s’offrent une parenthèse dans leur vie routinière qu’elles choisissent ou non l’adultère…qu’elles partent libres au vent ou pas…

Bien sûr, à force de filmer la mer, on se dit qu’on est à la fois très proche de Fanny Ardant dirigée par Marion Vernoux mais également de  Copacabana avec Isabelle Huppert.

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Le nouveau long métrage de Sólveig Anspach est à l’image de nombreux de ses précédents films (Haut les coeurs/Queen of Montreuil)… à la fois gracieux et tendre avec toujours cette jolie fantaisie qu’on apprécie de la réalisatrice franco-islandaise.

Malheureusement pour elle, sa thématique arrive après un ensemble de films dont le thème a déjà été bien utilisé dans le cinéma français ces derniers temps. Certes, elle offre ici à Karin Viard un très joli rôle (tout comme à Marie Payen qui lui ressemble d’ailleurs comme deux gouttes d’eau)… mais force est de constater que le film ne captive jamais totalement…

Finalement le film émeu vraiment avec l’arrivée de Claude Gensac (déjà dans Elle s’en va) et qui ose dans le dernier quart d’heure, et dans un désespoir vraiment poignant, le très beau « j’en ai marre d’être vieille »

Pour le personnage de Lulu, fort heureusement, l’issue est plus heureuse

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