Considéré comme l’un des films québécois les plus importants du XXème siècle, Les bons débarras est un mixte réussi des images du grand Michel Brault avec un texte de Réjean Ducharme et une direction de Francis Mankiewicz.
Tourné dans les Laurentides, le film revient sur les relations d’une mère (magnifique Marie Tifo) avec sa fille (Charlotte Laurier, 12 ans et incroyable de naturel) bien décidée à éloigner tout homme de sa mère.
De ce souhait d’exclusivité naitront tristesse, amertume et grand mélo.
Manon, 13 ans, vit dans une maison isolée, non loin d’une petite ville de campagne québécoise, avec sa mère célibataire, Michelle, et le frère de sa mère, retardé mental, Guy. Ils survivent en coupant du bois de chauffage qu’ils vendent à des habitants de la région. Manon est une enfant précoce et sensible. L’école ne l’intéresse pas et sa seule obsession est d’obtenir l’amour exclusif de sa mère.
Guy vit dans son propre univers, attiré physiquement par la riche madame Viau-Vachon à qui ils fournissent du bois. Michelle est entourée de personnes qui demandent son affection : Manon, Guy, son amant le policier Maurice et Gaétan, mécanicien et ami de Manon. Lorsque Michelle découvre qu’elle est enceinte de Maurice, elle tente de partager sa joie avec sa fille, mais la nouvelle produit l’effet contraire. Manon quitte la maison voulant prouver à tout prix qu’elle peut prendre soin de sa mère peu importe les circonstances.
Ce qui surprend dès les premières minutes avec ces bons débarras, c’est l’étrange facilité avec laquelle le réalisateur plonge son spectateur dans son histoire. A la fois naturaliste et très écrit, le long métrage intrigue sans jamais forcer ou devenir invraisemblable; Grâce à la jeune Charlotte Laurier, il surprend et réussit à amener le mélo à son but.
Une ode à la jalousie et aux rapports mère/fille
Le film a remporté 8 prix Génie dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleure actrice.
