Qu’en est-il du cinéma Québécois ? 2011 semblait une année exceptionnelle avec pas moins de 35 productions dont la plupart était de très bonne qualité…
Pour 2012, non seulement la qualité ne semble pas au même niveau, mais c’est surtout le nombre qui parait alarmant…. Pour l’heure, seuls « Laurence Anyway », « La peur de l’eau », « L’Empire Bossé » et à moindre mesure « Rebelle » …c’est peu après six mois de cinéma !
En outre, le troisième, film populaire avec Guy A. Lepage, est un considérable échec (il est resté 3 semaines en salle à Montréal et n’a cumulé que 158 000$ de recettes ce qui est ridicule vu l’énorme campagne de promotion dont il a pu bénéficier)
En outre, si la SODEC assure financer environ 30 films par an, il est vrai que peu se font remarquer à l’international (sauf dans le cadre des festivals comme Toronto, Berlin ou Venise). Certains, comme « Starbuck » sorti la semaine dernière en France, réussissent à se vendre dans l’hexagone … mais le marché là bas est déjà bien saturé par un cinéma francophone important. La solution pour le cinéma québécois ne semble pas non plus se situer au niveau des États-Unis ou le Canada anglais qui sont dominés par des films américains (le public n’ayant pas forcement le goût de voir des films dans d’autres langues, à l’exception de certaines minorités dans les villes).
Contrairement au cinéma français, le cinéma québécois ne dispose pas encore de star internationale (peut-être Karin Vanasse d’ici quelques années…Marie Josée Croze & Marc André Grondin semblant se concentrer sur une carrière européenne) et sa qualité n’est pas encore reconnue mondialement (contrairement à une sorte de label « film français »)
Pourtant le Québec regorge de réalisateurs dont le style pourrait aisément s’exporter (Jean Marc Vallée ou Manon Briand notamment) … La solution résiderait-elle dans le « Style Besson » à savoir prendre des acteurs internationaux pour ses films (et pourquoi pas les mélanger à des acteurs québécois) ? Gageons que de nombreux réalisateurs ne seraient pas enchantés par cette idée…
En attendant, la santé du cinéma québécois sera définitivement jugée comme alarmante si une production comme « Omerta » se plante… Sur le papier, c’est LE blockbuster québécois…
Wait and See