Vocations et convulsions ♥♥♥♥

Au XVIIIe siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses vœux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. La passion et la force qui l’animent lui permettent de résister à la barbarie du couvent, poursuivant son unique but : lutter par tous les moyens pour retrouver sa liberté.    
      Le contexte des réflexions actuelles sur la place de la religion entre vie publique et vie privée donne un étrange écho à cette adaptation du classique de Diderot dénonçant la corruption des ordres religieux du XVIIème s. et les difficiles accommodements entre foi intérieure et profession aux yeux du monde. Très fidèlement adaptée (hormis la fin), ce film d’époque vaut avant tout par la jeune actrice, Pauline Étienne (Magritte de la meilleure actrice en 2014), incarnant à la perfection les aspirations contrariées d’une jeune femme coriace de 16 ans. Entre candeur et pugnacité, ce personnage est un des plus beaux portrait de femme que l’on ait vu depuis longtemps, au cinéma. L’ensemble de la distribution fonctionne d’ailleurs très bien et sans être à proprement parler choral, l’ambiance des couvents pour jeunes filles y est très bien rendu. Seul bémol à cela, l’outrance d’Isabelle Huppert, toute en excès et en hystérie, reste un peu sur l’estomac. Ni trop académique ni révolutionnaire dans la forme, ce film présente sans temps mort et sans scène ou plan en trop un véritable ode à la liberté.

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