La ley del deseo [La loi du désir]

Premier classique de Pedro Almodovar

Une réflexion sur le désir à travers les amours compliquées d’un metteur en scène et de sa sœur qui, il y a vingt ans, était un homme.

Le synopsis peut paraitre simple et ouvert…Le film est bien plus intrigant. D’abord car le personnage féminin interprété par Carmen Maura n’accuse aucune certitude quant à sa possible transsexualité… mais également car les indices sont distillés tout au long du long métrage.

Le film commence comme un drame sentimental sur fond d’homosexualité masculine et tourne en thriller sans que la narration en soit perturbée. Comme à son habitude, l’emballage est très coloré, brillant, et avec une passion importante.

Contrairement aux apparences, et selon Almodovar lui-même, il n’y a pas de caractère autobiographique dans La Ley del deseo (Interviu magazine-1987) : La séquence d’ouverture montre un jeune homme nu sur un lit en train de se masturber sous les instructions d’un homme hors-champs. Ce ne sont en fait pas les paroles d’un réalisateur mais bien celles de deux hommes en train de doubler la scène d’un film. Une sorte de pied de nez du maitre espagnol pour montrer qu’on peut facilement duper le public avec de la fiction.

Ajoutons à cela le fait que le personnage joué par Carmen Maura s’appelle Tina (l’équivalent féminin du surnom du frère d’Almodovar, Tinin)…et vous disposerez d’un vrai-faux Biopic emmené clairement sur le terrain de la fiction.

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La ley del deseo est le premier film important du réalisateur madrilène. Il  évoque l’essence même de son cinéma de par les thèmes qu’il aborde…du désir à l’isolement en passant par le mélo. Encore une fois il sublime un personnage féminin, porté à bout de bras par Carmen Maura, mythique (et qui avait 42 ans à l’époque). La voir vêtue d’une robe orange moulante se fait volontairement asperger par une lance à eau, la nuit en pleine rue, est tout un symbole du cinéma d’Almodovar

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1 Comment

  1. Vraiment ador√© ce film d’Almodovar! Du drame par dessus drame sans pouvoir prendre son souffle. Un film color√©, vivant et jamais de d√©j√† vue … du beau Almodovar!

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