Un an après sa présentation à la semaine de la critique de Cannes 2014, IT FOLLOWS arrive enfin au Québec. ♥♥♥♥
En voici son histoire :
Après avoir fauté sur la banquette arrière d’un véhicule avec le premier sportif venu, Jay, 19 ans se retrouve suivi par d’étranges bonnes femmes…parfois nues, parfois s’urinant dessus…Bref, du monde louche ! Pourtant prévenue par son partenaire de jeu (sexuel), cette dernière semble se retrouver victime d’une malédiction qui se transmet comme une maladie sexuelle…le but étant de ne jamais se faire rattraper par la « chose » qui poursuit la maladie dans le corps où elle semble s’être logé.
Énoncé de la sorte, il semblerait y avoir un lien évident avec les Slasher des années 80 où de jeunes victimes pouvaient se faire attraper par un méchant après avoir fait une bêtise (la drogue et le sexe en étaient les principales). Pourtant, dès les premières minutes, il convient d’admettre que nous sommes complètement en terrain moins connus…
Le résultat est en fait très proche de David Lynch avec des longs plans séquences et une musique qui fait 80% du boulot mais également d’adaptation de Stephen king (Le Shining de Kubrick) voir même de films tels que Donnie Darko (le côté moderne en moins)
David Robert Mitchell, qui s’intéresse autant à l’intrigue qu’à l’environnement (les décors de villes dortoirs ou banlieues sont mieux que suggérées), ajoute une légère pointe d’ironie lorsqu’il intègre ici et là quelques références à la crise actuelle. Il compose également un groupe d’ado à mille lieux de ceux qu’on peut habituellement voir dans les films américains…au point qu’on finit par se demander quelle année le film est censé représenter.
La réussite du film tient en son atmosphère, ses références et une scène de piscine particulièrement réussie. Ajoutons à cela que l’héroïne finit par coucher avec tous les personnages masculins du film (ainsi que des figurants sur un bateau), ce que, bien évidemment, n’importe quelle personne censée aurait commencé par faire dès les premières minutes….et vous aurez passé un fort agréable moment en compagnie de ce chose qui vous suit, qui vous traque et vous empêche de dormir….
Et dire que la musique de Disasterpeace vous accompagnera longtemps relève clairement de l’euphémisme…