Mais où est-ce qu’on s’en va? ½
Suite à un avortement, Mizuki (Rina Sakuragi) est injustement humiliée et renvoyée de son école. Elle atterrit dans un nouvel établissement, où elle ne cesse d’être intimidée par les autres jeunes filles de sa classe. Mizuki reste tout de même forte de caractère et se lie d’amitié avec Kirie (Maika Shimamura), puis Shibanai (Syun Asada), deux élèves dans une situation similaire. Les trois décident de s’allier contre leurs oppresseurs, mais leurs quelques victoires sont vite contrées par des attaques de plus en plus violentes provenant même des membres de la faculté.
Enchainement d’intimidation plus extrême les uns que les autres, on peine à voir un objectif le moindrement pertinent ou cohérent dans les intentions du réalisateur. Genre de Pinkus postmoderne extrême qui tourne en rond, le film affiche ses limites dès le départ en ne donnant aucune chance à ses héros ni à ses spectateurs. L’antipathie généralisée engendrée par les actions de l’ensemble des personnages ne donne aucune porte d’entrée pour l’identification ou le rejet de ceux-ci et leurs actions trop souvent incohérentes nous font décrocher beaucoup trop rapidement. Saupoudré de touches surréalistes maladroites çà et là, on est plutôt amusé et désespéré devant une finale qui est moins climaxante qu’exaspérante.