France, 2018.
Note: ★★★★ 1/2
Auréolé du Grand Prix du jury au Festival de Berlin, Grâce à Dieu a fait mouche, dérangeant sur son passage quelques bien-pensants qui ne souhaitaient pas voir l’Église éclaboussée par un scandale de pédophilie. La dernière offrande de François Ozon relate les prémisses de l’affaire Preynat à travers trois histoires, trois personnages qui, main dans la main, vont devoir s’armer de patience pour que leur combat touche au but et ainsi reprendre goût à la vie, face aux yeux grands fermés d’une institution incapable de ressentir la moindre empathie.
C’est en parlant avec un ancien camarade du groupe de Saint Luc qu’Alexandre (convaincant Melvil Poupaud), un catholique pratiquant, s’aperçoit ne pas être le seul à avoir été abusé chez les scouts par le Père Preynat. Apprenant son retour dans la région, le jeune père de famille ne tolère pas qu’on laisse à cet homme de foi la permission d’officier la messe tout en ayant des contacts réguliers avec les enfants. D’abord poli et conciliant, il va rapidement devoir user d’une inextinguible opiniâtreté pour que sa voix se fasse entendre. En déposant plainte contre le prêtre, l’enquête de police l’amènera à rencontrer François (percutant Denis Ménochet), une autre victime souhaitant médiatiser l’affaire pour que justice soit rendue. Ce dernier crée alors La parole libérée, une association dénonçant les abus sexuels faits sur des mineurs, à l’instar du jeune Emmanuel (fébrile Swann Arlaud) qui peine à se reconstruire. Leur chemin de croix sera pavé d’innombrables obstacles que leur infrangible et insatiable ténacité saura contourner.
Le film s’ouvre sur la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon, où, dans un silence religieux, un ecclésiastique semble exercer son hégémonie jusqu’à perte de vue. En un seul plan, François Ozon souligne l’emprise éternelle de l’Église, qui parfois se croit au-dessus des lois, en surplombant la ville au-dessus des hommes. Difficile ces derniers jours de ne pas entendre parler de son dernier film, Grâce à Dieu, qui s’attaque au sujet délicat de la pédophilie. À travers l’affaire du Père Preynat, le cardinal Barbarin s’est aussi vu assigné à comparaître devant la justice française pour non dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans. De peur que le film ne discrédite la présomption d’innocence de leur client qui n’avait toujours pas été jugé, les avocats du cardinal ont lancé en ce début d’année une procédure en référé visant le report de la sortie du film initialement prévue le 20 février, pour avoir maintenu le nom de tous les complices manifestes au sein de l’Église catholique. Depuis, la justice française a tranché en faveur de la liberté d’expression, estimant la demande « disproportionnée », compte tenu du fait que l’auteur présumé des crimes a avoué à maintes reprises sa culpabilité, le film ne nuisant donc pas au bon déroulement du procès. Pour le réalisateur, il aurait surtout été hypocrite de masquer l’identité des responsables puisque tout avait déjà été dit ou écrit dans les journaux, livres et autres reportages consacrés à cette affaire. Par conséquent, il n’y avait pas de mystère ni de suspense à faire autour de leurs patronymes, le vrai sujet du film reposant sur les victimes et leurs proches qui cherchent une échappatoire nécessaire et propice au salut de leur vertu souillée par un curé en proie au vice. De fait, Ozon s’est adonné à un vrai travail de documentariste dans sa quête de vérité pour rester le plus fidèle possible à leur singulier calvaire : témoignages, rapports de police, dépôt de plaintes…
Avec 18 films à son actif, c’est la première fois qu’un de ses projets a eu autant de difficultés à se concrétiser (problèmes de décors et de rentabilité, rebondissements dans l’actualité, etc.). D’ailleurs, le cinéaste s’est bien gardé de mentionner le vrai titre du métrage pour s’éviter certaines pressions inutiles lors du tournage à Lyon, deuxième ville la plus catholique de France et berceau de cette histoire. L’urgence de la situation et sa rapidité d’exécution permettait malgré tout à son œuvre de grandir et de sortir du cadre de l’actualité. C’est pourquoi il a très vite abandonné l’idée d’un documentaire dont il a longtemps envisagé la forme. Il a préféré se tourner vers la fiction après avoir ressenti une sorte de déception chez des victimes qui, lasses à l’idée de se répéter en entrevue, s’étaient prises à rêver de voir leur histoire portée sur le grand écran. A fortiori, la force de la fiction a permis au metteur en scène d’apporter du relief et une profondeur à une histoire connue de tous, en fouillant l’intimité des personnages et en la décortiquant pour en extraire une substantifique moelle qui servira de colonne vertébrale au film. Avec une narration très méthodique, il le découpe en 3 parties distinctes tenant compte, dans sa réalisation, du caractère et de la souffrance de chaque personnage dont les attouchements n’ont pas été vécus de la même manière. Dans un premier temps, Alexandre mène seul sa bataille contre l’institution pour passer le flambeau à François qui, par le biais de l’association La parole libérée, rencontre Emmanuel dans un dernier acte éclairant son passé sombre jusqu’alors tapi dans l’ombre. Empreinte d’une facture visuelle sobre jouant sur des clairs-obscurs, la mise en scène bascule dans une deuxième partie plus dynamique où le rythme saccadé du montage lorgne du côté du thriller politique pour finir sa course sur un mélodrame poignant.
Juin 2014. À l’aube de la quarantaine, Alexandre est celui sans qui toute cette histoire n’aurait pas vu le jour. En effet, c’est le premier à s’adresser au diocèse de Lyon pour leur signaler les attouchements répétés du Père Preynat duquel il fût le passe-temps régulier une trentaine d’année plus tôt. Très vite, il entretient une correspondance avec Régine Maire, agissant ici à titre de médiatrice et de psychologue. À la manière d’un journal intime, leurs échanges presque littéraires s’apparentent à des lettres anciennes bien que le format reste moderne. On y parle des vraies choses, du moins on les entend. Comme si Ozon cherchait au moyen de la voix off (celle d’Alexandre), un dispositif lui permettant de donner vie à ces récits et à ces douloureux tourments dont il a souhaité garder l’authenticité par l’utilisation de quelques mails originaux. Évitant le piège inhérent aux films de style reportage, la tension concerne davantage les conséquences de la parole libérée sur l’entourage des victimes que la culpabilité présumée du curé qui reconnaît avec une déconcertante décontraction être attiré depuis toujours par les jeunes garçons. Preynat se dit malade. Il semble l’affirmer comme pour se dédouaner de toute responsabilité. Après tout, l’Église savait mais elle n’a rien fait. C’est ce que l’on apprend lors de leur rencontre. Oui, lors de leur rencontre. La médiation proposée et mise en place par l’intermédiaire de l’Église n’est pas du tout adaptée aux besoins d’Alexandre qui se retrouve, malgré lui, une nouvelle fois dans la position d’une victime face à son agresseur désintéressé de son absolution. La prière surréaliste échangée main dans la main, dont on ressent jusqu’à la moiteur, aura forcément des conséquences dommageables sur la psyché de ce père de famille. Alors que l’on attend d’un prêtre une communion avec ses fidèles sur les épreuves de la vie, lesdites épreuves qu’Alexandre a subies, ce sont ce même prêtre qui les lui a infligées. Il aurait fallu que la rencontre se passe à l’extérieur du cadre religieux (juridique?) pour envisager une éventuelle libération de l’enfant prisonnier qu’il était. Aussi froide que bienveillante, l’impartialité de Régine Maire s’avère rapidement plus que douteuse (elle parlera de cicatrices qu’il ne faut pas trop gratter). La croix que le réalisateur filme au-dessus de la médiatrice, elle-même au centre de la table, coincée entre le prêtre et sa victime, ne sert qu’à placer la religion au centre d’un débat qui se doit d’être public et accessible à tous.
Le cinéaste filme ce segment avec une grande sobriété, usant de nombreux contre-jours pour appuyer le contraste saisissant des sombres penchants de Preynat face aux fenêtres dessinant des croix d’où jaillit une lumière salvatrice, capable de traverser l’armure qu’Alexandre a revêtu pour enfermer ses blessures dans un endroit qu’il croyait sûr. En partie libéré, il se met à écrire au Pape pour l’informer d’une plainte qu’il souhaite déposer dans un élan de vérité guidé par une foi inébranlable dans la justice des hommes, même ceux de Dieu. Certes il finira par l’obtenir, mais non sans d’interminables efforts qu’un plan en plongée sur l’escalier du diocèse vient souligner. De plus, la musique d’Evgueni et Sacha Galperine n’est pas en reste, utilisant l’itération de l’orgue, cet instrument religieux indispensable pour annoncer la spirale infernale qui s’est mise en place en appuyant la tension manifeste vécue par les trois personnages principaux et leur entourage.
S’en suit la rencontre avec François, un trentenaire débonnaire faisant son bonhomme de chemin à l’écart de l’Église qu’il a rejetée en bloc depuis son traumatisme. La tête sur les épaules, ce personnage à l’allure épanouie se révèle vite dévasté lorsque son passé ressurgit soudainement, malgré la présence réconfortante de sa femme et de ses enfants. Suite à la plainte d’Alexandre, il est rapidement contacté par la police car il est le seul pour qui les faits ne sont pas prescrits. Investi dans ce qu’il juge être une aberration, François se démarque par son tempérament frondeur et décidé qui l’exhorte à se tenir tête baissée aux côtés d’Alexandre. Mais les choses ne vont pas assez vite à son goût, il décide alors de médiatiser l’affaire pour passer à la vitesse supérieure. Reportages télévisés, entrevues, communiqué de presse : tout est fait pour acculer l’Église dans ses retranchements. Emporté par le feu de l’action, il aura du mal à trouver son rythme qu’il travaillera au moyen d’une batterie pour canaliser son énergie débordante.
Pour le dernier segment, le parti pris de mêler plusieurs histoires afin de créer un personnage entre l’ombre et la lumière s’est imposé naturellement, contrastant avec les deux premiers issus de la vie réelle. Physiquement meurtri, Emmanuel n’a jamais su se reconstruire et vit désormais sous médication dans une souffrance psychologique constante. Ses crises d’épilepsie traduisent alors les émotions d’un corps devant user d’expédients pour expulser le mal qui le ronge et sortir de sa torpeur. Les signes ostentatoires de virilité qu’Emmanuel affiche (moto, blouson de cuir), sont la preuve d’une construction identitaire marquée par un développement sexuel perturbé. Sans travail depuis des années, il entretient une relation houleuse plutôt malsaine avec sa compagne. Se définissant comme un zèbre, il n’est pas anodin qu’il se soit reconnu dans le comportement d’une bête réputée pour sa difficulté à être domestiquée. C’est aussi un terme utilisé pour qualifier des enfants surdoués, inadaptés socialement et dont l’hypersensibilité et l’anxiété sont très développées.
À l’heure où l’on fait la part belle aux flashforwards et autre déconstruction narrative, Ozon laisse à chacune des trois parties le temps de poser son empreinte dans la tête des gens. De manière presque didactique, il nous énonce les faits à mesure que les personnages apparaissent dans un concerto d’émotions jouant crescendo une partition musicale à l’unisson. C’est ensemble qu’ils vont pouvoir se faire entendre, face à une institution qui n’a de cesse de faire la sourde oreille.
Janvier 2016. Le père Preynat est accusé d’avoir agressé sexuellement plus de soixante-dix jeunes enfants (d’après l’association La parole libérée) en plein exercice de ses fonctions. « La majorité des faits, Grâce à Dieu, sont prescrits » s’exclamera Barbarin lors d’une conférence de presse à Lourdes deux mois plus tard. Sans conteste, le titre du film fait ouvertement référence à la parole, loin d’être évangile, de cet homme d’Église qui semble se réjouir de ce dénouement (la prescription est désormais passée de 20 à 30 ans). Qu’elle soit écrite, libérée ou vilipendée, ladite parole est donc bel et bien l’élément central de cette fiction. Le réalisateur se contente d’y relayer les faits au moyen d’un montage fluide et concis, loin des artifices de L’amant double (2017) à la mise en scène maniérée. L’horreur qu’il s’en dégage parle d’elle-même sans qu’il ait besoin d’en rajouter (il fait fi de toute provocation). Les mots sont des faits, prononcés quelquefois par ces hommes nourris de pensées impures qu’ils susurrent à l’oreille de ces êtres innocents dans une pulsion récréative pour les convaincre du bien fondé de l’abjection du jeu auquel ils s’adonnent sur eux. « C’est notre secret ». Toujours ces mots prononcés dans la confidence pour gagner la confiance de ces enfants fiers d’être des « élus », afin de mieux les abuser sans aucune déférence en vertu de la foi qui leur est conférée.
Subis. Prie. Survis.
L’ignominie ne s’arrête pas là. Barbarin se défend : « Ne parlez pas de pédophilie mais d’actes pédosexuels ». Au fond, étymologiquement parlant, pédophile signifie « celui qui aime les enfants » non ? En se permettant de jouer sur les mots, sous couvert de protéger les intérêts d’une institution déjà profanée, les libertés que s’octroie cet homme d’Église le rendent tout autant complice, questionnant ainsi sa légitimité à officier au poste occupé. Ainsi, le poster de Tintin au Congo affiché fièrement dans son bureau participe au malaise que sa personne inspire. L’air de rien, il est le symbole colonial d’une époque révolue rappelant l’étroite relation que noue Tintin (en position d’autorité) avec Coco, un enfant africain que l’on tutoie au vue de sa condition. Finalement, cet étrange tutoiement imputé à sa couleur de peau est semblable à celui que Preynat utilise pour interpeller Emmanuel, un tutoiement créant une intimité non désirée, déstabilisant son interlocuteur qui n’a pas la chance d’être sur un pied d’égalité. « Oh mais c’est le petit Emmanuel, tu vas bien ? ». Une nouvelle fois la barrière est franchie. Le loup entre dans la bergerie. Le prêtre semble dépassé par la situation, faisant complètement abstraction de l’influence qu’il exerce sur les enfants. Il faudra le reprendre plusieurs fois, comme un enfant que l’on gronde, honteux de ne pas comprendre les raisons de la réprimande. Ce qui choque chez Preynat et Barbarin, c’est l’utilisation malhonnête qu’ils font des mots pour soulager leur conscience de pensées parfois sordides. Tandis qu’ils perdent l’usage de leur prénom, dépossédés d’une humanité qui leur fait désormais défaut, Ozon prend le parti pris de garder celui des victimes. Par ce procédé, il donne corps à leurs tourments en apposant un visage et un nom sur l’horreur des crimes perpétrés. Il rend ainsi palpable le désir de justice qui les habite mais surtout l’envie de parler pour prévenir d’éventuels abus à venir.
Celui qui d’ordinaire filme les femmes plurielles fait ici une entorse plutôt bienvenue à son univers pour offrir une histoire sur la fragilité masculine, croquant sur son passage, comme à son habitude, des portraits de familles aliénées et aliénantes (Le temps qui reste, 2005). Alexandre se fait reprocher sa récente prise de parole après autant d’années de silence. Chez ses parents, on ne parle pas des choses qui fâchent, mais il ne l’entend pas de la même manière. En bon patriarche, à l’image de ce plan où il marche dans la rue devant ses cinq enfants tel un guide spirituel et protecteur, il se questionne et redonne ainsi à la parole une place de choix dans leur quotidien dans un souci de transparence. François, lui, est régulièrement pris à parti par son frère ne supportant plus l’attention que leurs parents accordent à cette histoire depuis leur enfance. Pourtant, c’est maintenant plus que jamais qu’il faut l’épauler dans sa démarche cathartique. Quant à Emmanuel, son père n’a jamais été capable d’échanger avec lui sur le quotidien alors sur un sujet aussi délicat, cela semble compromis d’avance. Ces trois hommes, ces trois destins, vont s’embrasser le temps d’exorciser un passé commun qu’ils souhaitent tous laisser derrière eux. Pas facile alors de vivre à leur côté lorsque le bagage émotionnel est si lourd. En charge de tenir le fort, c’est la femme qui va relever l’homme, qu’elle soit l’épouse, la mère ou l’amie. Dans cette inversion des rôles préétablis par la société, le film en sort grandit. Quand les mots restent coincés, quand on a oublié de s’aimer, le chemin de la réhabilitation peut s’avérer long et délicat. Il faut parler, il faut dénoncer cette tante, ce cousin même ce voisin, cette personne d’autorité dont le sexe importe peu, cette personne de confiance pénétrant l’intimité de jeunes âmes innocentes qui pourraient préférer l’ombre à la lumière. De fait, les flashbacks n’ont pour fonction que d’appuyer la réalité des faits dont certains membres de l’entourage peinent à croire. Ils sont assez courts et élusifs pour laisser au spectateur le soin de s’imaginer les abominations vécues. Ici, pas de lumière artificielle ou de vision d’horreur mais une présentation simple des actes permettant ainsi d’ancrer les souvenirs douloureux du passé dans le présent afin de les faire exister pour mieux s’en départir.
À raison d’un film par an, François Ozon s’apparente à un Woody Allen français, capable de surprendre en fournissant des œuvres à la spontanéité et à la fraîcheur renouvelée dont le rythme effréné permet, malgré tout, de rendre grâce à cet amour intact de la création qu’il semble puiser dans son enfance. Alternant à tour de rôle la comédie de boulevard au drame intimiste et réaliste en passant par le film noir ou à costume, son excessive stylisation n’est souvent qu’un stratagème visant à faire éclater une vérité jusqu’alors cachée au moyen de faux-semblants plus jouissifs les uns que les autres (8 femmes en 2002, Dans la maison en 2012). Prolifique et éclectique, il cadre lui-même son métrage au plus près des personnages que sa caméra sublime durant 2h15. Ozon nous prouve ainsi combien sa direction d’acteurs est irréprochable. Des têtes d’affiche en passant par Josiane Balasko, Hélène Vincent ou encore Éric Caravaca et Frédéric Pierrot, tout le monde est en position dans un ensemble parfait où les acteurs soignent leur jeu, prêts à défendre leurs personnages avec une rigueur exemplaire. Sa réalisation s’efface ici au profit d’un sujet auquel il fait aveuglément confiance. Il étoffe ses personnages pour les rendre moins lisses et consensuels que son homologue américain Spotlight (Tom McCarthy, 2015) à l’aspect plus formel duquel il conserve, cependant, un tempo efficace soulignant leur caractère presque héroïque.
Loin d’être anticlérical, François Ozon réalise un grand film politique qui dépasse le cadre de l’Église pour dépoussiérer une institution vieillissante inapte à se remettre en question. Sans jamais juger les proches des victimes qui n’ont pas toujours vu ou cru en leur détresse, il propose un vrai sujet de réflexion sur l’acceptation de la souffrance et sur la fragilité de la foi qu’il interroge avec une humble responsabilité. François finira par demander l’apostasie. Quant à Alexandre, il continuera de fréquenter le banc des paroisses, non sans questionner le bien fondé de la chrétienté. Qui ne le ferait pas dans de pareilles circonstances ?
“La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations.”
Émile Zola
Durée: 2h15