Une comédie qui, si elle se cherche par moment, a le mérite de faire rire de façon originale.♥♥♥
Fuku Tatsuo (Miyuki Oshima), que les locataires de son bloc appartement appellent affectueusement Fuku-chan, gagne sa vie comme peintre d’extérieur. Il est à la tête d’une équipe attachante de fainéants, dont les cabotinages incluent réveiller des collègues en leur larguant des flatulences au visage. Ayant abandonné ses rêves d’être peintre malgré ses talents évidents, Fuku occupe ses temps libres en construisant des cerfs-volants ou en passant du bon temps avec les locataires de son modeste et charmant bloc baptisé les appartements Fuku-fuku. Généreux et aimable, Fuku-chan prend grand soin des ses amis, une belle bande d’inadaptés sociaux qui inclut un propriétaire de serpent, un apprenti chanteur traditionnel et un voleur de sous-vêtements repentant. Tout semble pointer vers une existence calme et plaisante, mais un problème demeure : Fuku-chan est excessivement timide avec les femmes et refuse tous les rendez-vous que son meilleur ami (YosiYosi Arasawa) lui organise. Refoulant sa propre solitude, Fuku ne se plie pas… Jusqu’à ce que Chiho Sugiura, une photographe et une vieille connaissance ayant perdu son travail, réapparaisse dans sa vie et cherche à se faire pardonner quelques erreurs du passé…
Voilà une comédie nipponne qui offre de belles promesses et des rires francs aider par une succession de personnages idiosyncrasiques savoureux et une mise en scène légère et précise. Plusieurs scènes resteront dans les annales (on se souviendra longtemps du fameux restaurant de curry) et les acteurs jouent à la perfection une comédie de ton, de facéties et d’expressions beaucoup plus que de situation et de gags directs. Il en résulte une poignée de scène rudement bien travaillée et efficace, dans lesquels s’enchainent les situations cocasses. Par contre, là où le bât blesse légèrement, c’est dans l’enchainement global du récit ; malgré plusieurs scènes étonnantes, Fujita peine à faire le lien entre elles ou à garder intact l’intérêt du spectateur dans le reste du récit ce qui distille notre intérêt à quelques reprises. Après final, il nous reste toutefois l’image d’un film fort sympathique qui présente de beaux moments et fait plaisir à voir.