Foxfire, confession d’un gang de filles

Laurent Cantet explore la reconstitution historique avec classicisme ♥♥♥On pourrait croire que, fort d’une palme d’or (Entre les murs), Laurent Cantet, pouvait monter n’importe quel film qui lui tiendrait à cœur peu importe la difficulté ou le succès qu’il pouvait en attendre. Choisir les années 50 aux États-Unis n’était peut-être pas un choix facile (d’autant que le réalisateur a souhaité tourner en multi-cam pour éviter les champs/contre-champs habituels)…mais en adaptant cette histoire, il est vrai que le réalisateur français déçoit légèrement.

Avec son complice Robin Campillo (Eastern Boys) au scénario, ils décident de se concentrer sur l’adaptation du roman de Joyce Carol Oates par ailleurs déjà adapté au milieu des années 90.

1955. Dans un quartier populaire d’une petite ville des États-Unis, une bande d’adolescentes crée une société secrète, Foxfire, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles subissent. Avec à sa tête Legs, leur chef adulée, ce gang de jeunes filles poursuit un rêve impossible : vivre selon ses propres lois. Mais l’équipée sauvage qui les attend aura vite raison de leur idéal.

Il y a peu à reprocher à Foxfire, Confession d’un gang de filles, si ce n’est que le long métrage n’apporte pas la même empreinte que Ressources humaines, l’emploi du temps ou bien sûr Entre les murs…Au fur et à mesure que l’histoire s’installe, les similitudes avec d’autres films très marqués 90’s deviennent alors importantes… Heavenly Creatures surtout qui révéla Kate Winslet… le côté hystérique en moins.

L’important pour Laurent Cantet était de mettre en avant une certaine idée du féminisme avant même que cela ait pu effleurer les esprits. Selon lui, ces jeunes protagonistes féminins « n’ont pas de concepts pour dire ce qu’elles expérimentent. « Féministe », par exemple, est un mot qui n’existe simplement pas pour elles ». Il ajoute : « Cette question est cruciale dans mes films : avant de parvenir à penser les choses, avant de les théoriser, comment les vit-on ? »

L’aspect social est là un pont avec sa filmographie aujourd’hui importante. S’il n’aura pas à rougir de ce nouvel opus, il restera toutefois assez mineur, comme le prouve le succès relatif du film en salle…

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