Le cinéma québécois n’en finit plus de traiter du passage à l’âge adulte. ♥♥½  Après l’an dernier l’excellent Sarah préfère la course et tout récemment le très joli Tu dors Nicole, 1987 reprend cet âge charnière de la fin de l’enfance sur fond d’années 80 visuellement archi-présentes.

1987, début des vacances d’été. Ricardo a 17 ans, et il a deux objectifs principaux cet été : faire l’amour avec sa blonde et entrer dans un bar avec ses amis. Ses parents voudraient bien qu’il se trouve une job, mais lui, ça ne l’intéresse pas. De toute façon, il a un plan : ouvrir une discothèque pour les 14-18 ans. Évidemment, ce n’est pas si facile, et Ricardo, à court de ressources, se résigne bientôt à devenir le chef de la mafia de Sainte-Foy lorsqu’il devient revendeur de radios d’auto volées. Tout ça pendant que Marie-Josée, sa blonde, veut être sûre qu’il l’aime avant de passer à l’acte

 

Souvenez-vous, en 2009, Ricardo Trogi avait réalisé 1981 avec la même équipe et le film avait eu son petit succès

Cinq ans après, il récidive en évoquant toujours l’immigration italienne, l’adolescence et surtout une génération, celle née dans les années 70 et qui cherchait comment sortir du secondaire…

 

Si le film est présenté comme un feel-good movie, c’est qu’il n’est ni un drame ni une comédie (malgré les apparences). Il ne cherche en effet pas à faire rire à tout prix mais plutôt à dresser le portrait d’un groupe de jeunes gens à commencer par le réalisateur lui-même qui faisait partie d’un quatuor de gars pas franchement méchants mais tout de même capable de belles conneries.

19872

Trogi réussit à bien faire exister ses personnages à grand renfort de crises de nerf et de musique pop dans les oreilles…Ses interprètes sont tous excellents mais il convient d’avouer que son histoire n’est jamais vraiment captivante : une scène de casse de voiture trop longue, des gags plutôt récurrents (le hurlage de porte) et assez vite, une certaine lassitude qui s’installe : Seule bonne idée dans son récit plutôt convenu : L’insertion du personnage principal dans des conseils de ministre telles des parenthèses rêvées…

 

Car sans être désagréable, la suite de 1984  se laisse regarder mais devrait difficilement supporter un second visionnement.

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