Une autre belle journée cinéma au festival, qui malheureusement c’est fini sur ce qui sera surement le plus mauvais film de la présente édition.
Après avoir été charmé il y a quelques jours par le programme de courts métrages d’animation de Zdenek Miler consacré à son personnage du Cricket, je me suis laissé tenter par un second programme consacré au même réalisateur, cette fois-ci c’est un chiot du nom de Poupi (♥♥♥) qui est au centre des aventures. Réalisé une quinzaine d’années avant les aventures du Cricket, les films de Poupi souffrent d’être plus didactique et beaucoup moins subtile dans son approche (ex. Après avoir volé du miel au abeilles, Poupi se fait expliquer en long et en large par l’une d’elle comment le miel est fabriqué). Heureusement, les dessins de Miler sont du même niveau que les aventures de Cricket: naïf, subtile et une minutie du détail pertinent et sans superflue.
Sur les traces du Superman (♥♥♥½) de l’iranien Karzan Kader, à tout pour figurer au futur palmarès du FIFEM, délicatesse et pertinence des propos, justesse des jeunes comédiens, ouvertures sur une réalité qui réussira à toucher tant le festivité, que le parent qui l’accompagne.
Dans le Kurdistan irakien en 1990, deux jeunes frères orphelins voient le film superman au cinéma de leur village. Ne connaissant rien du monde qui les entours, ils croient que le superhéros existe réellement, que lui seul pourra amélioré leur situation et ramené leur parent à la vie. Lorsqu’un vieillard qui veillait sur eux décède, il décide partir sur un âne rejoindre l’Amérique.
Peut-être que réalisateur simplifie un peu les choses pour ces deux jeunes protagonistes, mais il est une telle sincérité dans le jeu des garçons, que nous en venons à croire qu’ils pourraient réussir leur épopée. La innocence du plus jeune des deux frère charmerais tous spectateur. Kader lui-même a vécus une certaine exode quittant l’irak pour la suède à l’age de 6 ans. C’est donc un récit personnel, qui fait à la fois rire et pleurer, que le réalisateur nous présente remplit d’une belle naïveté.
En Solitaire, qui avait déjà enchanté une partie de notre équipe lors de sa projection à Cinémania, fut présenter devant le jeune public du festival.
Whisper : Libres comme le vent (♣) de l’allemande Katja von Garnier est de loin le film le plus faible que l’on nous a présenté jusqu’à maintenant. Un ramassis de cliché, toutes les tournures dramatiques de l’histoire a déjà été vu des millions de fois au cinéma auparavant et toujours de façon beaucoup plus intéressant, attachant et juste.
Une jeune fille qui a des problème scolaires et vivant avec des parents absents et carriéristes est placé durant l’été chez sa grand-mère, une vieille dame boiteuse au caractère sévère et ancienne championne olympique en sport équestre. Un cheval, Whisper, réputé pour être immontable s’apprête à être vendu au Hongrois, un fabriquant de saucisse de viande chevaline. Un ancien entraineur en froid avec l’austère grand-mère prend le cheval et la jeune fille sous son aile. Vous voyez la prémisse, imaginez la suite la plus convenu et vous ne serez pas loin du résultat final.
Depuis le début du festival, je m’étonnais de la qualité des films de la compétition officielle, Sur les traces de Superman confirmait la donne, reste à savoir les raisons qui ont poussé les sélectionneurs à y inclure un film tel que Whisper: Libres comme le vent.