Les meilleurs moments du documentaire The Dwarvenaut réalisé par Josh Bishop émergent tout droit de l’imagination de son sujet, Stefan Pokorny. Un entrepreneur de Brooklyn qui est le cerveau derrière Dwarven Forge qui crée des ensembles de Donjons et Dragons. Pokorny, un faisceau de positivité flamboyant, vous fera croire dans la puissance pure de ces minuscules espaces de jeu.♥♥♥
Ce dernier est convaincu que Donjons et Dragons est la solution à l’ère numérique qui empêche les gens de socialiser. Même si vous n’êtes pas un grand admirateur du jeu de rôle, il est difficile de ne pas se sentir électrisé par sa magie lorsque la caméra se précipite à travers ses ensembles médiévaux.
Leurs épées au poing et prêts à lancer un sort ou deux, l’étrange bande d’aventuriers rôde au fond des ruelles ombreuses d’une vieille cité. Serions-nous dans la fabuleuse Terre du Milieu? Serions-nous à Westeros? Non! Il s’agit ici du petit hameau appelé Brooklyn, lieu de résidence de Stefan Pokorny, artiste, entrepreneur, philosophe à ses heures, et monumental amateur de D&D. Depuis les 20 dernières années, Pokorny est aux commandes de Dwarven Forge, une compagnie spécialisée en éléments modulaires et autres maquettes servant à animer — littéralement — les séances de jeux de rôles sur table. Aujourd’hui, Stefan Pokorny et ses associés feront face à leur quête la plus ardue. Leurs âmes pourraient être précipitées dans l’au-delà démoniaque, leurs vies pourraient bien être anéanties… et leur compagnie pourrait bien faire faillite! — Rupert Bottenberg
Crédit photo: Festivval International de films de Fantasia
L’histoire touchante de Stefan Pokorny
Avec Stefan Pokorny, The Dwarvenaut a un sujet capable de nous attirer dans ses fantasmes. Il faut dire que sa vie en dehors de D & D est tout aussi fascinante. Son fond troublé, sa façon particulière de gérer ses affaires et ses relations avec le monde du jeu sont des ancres puissantes à l’histoire très riche de l’homme.
Par contre, le gros problème est que The Dwarvenaut permet à Pokorny de prendre un peu trop de place au fur et à mesure que le film progresse. Par exemple, il y a beaucoup d’indications que ce dernier ne soit peut-être pas le meilleur homme d’affaires ou même le meilleur patron. Ses employés semblent être sous une énorme quantité de pression, de sorte qu’il aurait été intéressant de voir leur point de vue. Également, il y a une occasion manquée dans la manière que Pokorny façonne le discours du long métrage. Sans une forme précise, The Dwarvenaut se perd dans certaines de ses avenues les moins intéressantes.
Un documentaire se doit d’éclairer quelque chose sur le sujet que le sujet découvre sur lui-même: il y a des moments clés à la vie de Pokorny qui sont laissés en grande partie inexplorés et on aurait aimé en savoir plus. Ainsi, alors qu’il est facile d’être charmé par la magie de l’homme, il est difficile d’échapper au sentiment qu’il y a d’autres possibilités qui aurait pu être exploré.
Malgré tout, The Dwarvenaut est un documentaire gagnant, avec un personnage dont les charmes sont évidents et fascinants.
*THE DWARVENAUT sera présenté le 31 juillet à 12h15 à la salle J.A. De Sève en présence de Stephan Pokorny et du réalisateur Josh Bishop.
Cette critique a été écrite dans le cadre du Festival International de films de Fantasia.