Dead Man Talking

Un petit bijou de premier film très habilement écrit.♥♥♥♥♥

20 h. Un couloir de la mort quelque part. William Lamers, dernier détenu d’une prison désaffectée, est condamné au Poison pour homicides. La loi ne précisant pas la longueur de sa dernière déclaration, il va profiter de ce vide juridique et se lancer dans un ultime monologue pour échapper à la sentence. Son exécution qui ne devait être qu’une formalité va alors devenir le plus incroyable des enjeux politique et médiatique au cœur d’une campagne électorale pour le moins étonnante et rocambolesque.

 

Voici ici un film plein de qualités. Sélectionné dans le cadre du Focus Belge de Cinémania, nos voisins du plat pays prouvent encore une fois qu’ils sont capables d’excellentes réalisations ! Malheureusement en France (et c’est même bien pire au Québec), la probabilité de voir un film belge fonctionner ici est plutôt réduite ! Qu’importe pour le moment, il convient d’admettre la virtuosité de Patrick Ridremont qui livre ici un premier film excellent.

 

Tout d’abord au niveau de l’écriture. Que cela soit les personnages, les dialogues ou même pour l’évolution du récit, on retrouve dans « Dead Man Talking » une subtilité du propos et un humour grinçant fort à propos : Décalé, subversif et captivant à la fois.

Grâce à un scénario brillant donc, les interprètes peuvent s’en donner à cœur joie, François Berléand en tête.

Les personnages sont fouillés, recherchés (même si parfois volontairement caricatural à l’instar du gouverneur) et adroitement écrits du personnage principal au moindre second rôle (excellents prêtre et infirmière).

 

Le pari est doublement réussit car outre l’écriture, il convient d’admettre que Patrick Ridremont ne s’est pas contenté de réaliser un film « verbal » ou centré sur le récit (comme on aurait pu craindre puisqu’il est issu de l’impro) mais bien parce qu’il a cherché à proposer quelque-chose artistiquement parlant : Esthétisme glauque et lumineux à la fois (une photo magnifique), trame sonore qui accompagne le récit merveilleusement ; bref un univers cinématographique unique !

 

Enfin parce qu’au-delà des personnages et du récit, « Dead Man Talking » détient un fond social intelligent et qui laisse songeur.

Passer du rire aux émotions; telle était l’intention du réalisateur qui ne tombe jamais dans le mièvre.

 

Du très grand art

 

 

Vous aimerez aussi

3 Comments

  1. Agnes de Jouvancourt

    Je suis tout √† fait d’accord avec tout √ßa ! C’est un tr√®s bon film et je le recommande ! 🙂

  2. […] Entretien avec Patrick Ridremont, r√©alisateur du d√©lirant Dead Man Talking […]

  3. […] Cinemaniak et Axia sont heureux de vous offrir la chance¬†de gagner cinq laissez-passer¬†pour deux personnes pour assister √† la Premi√®re du g√©nial Dead Man Talking […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *