De l’utilité d’Image + Nation

C’est via un communiqué du Fugues qu’Image + Nation a effectué sa première annonce sur son festival à venir… du 28 novembre au 8 décembre !

Après être longtemps resté en 2012, le site Internet du festival gay et lesbien de Montréal passe enfin à sa nouvelle année (une semaine avant son début) et propose sa programmation en dehors des sentiers habituels… (Peu de couverture presse, organisation très « artisanale » de l’événement, aucune réponse aux nombreuses questions posées par courriel, etc.)

Mais au-delà de cela, et avec au sommet de l’Everest du 7ème art en 2013,  La vie d’Adele partout sur les écrans dans le monde, on peut légitimement se demander si un intérêt pour un tel festival de niche perdurera encore longtemps sous cette forme…

A l’heure ou Frank Ocean annonce au monde gay (mais surtout au monde entier) son homosexualité, la problématique homo semble moins que jamais cachée et il devient gênant de trouver un festival de niches tel qu’Image + Nation. Après tout, ne sont-ce ici-bas habituellement que des films « pas frais » ou de très moyenne gamme ?

Car il faut bien se l’avouer, nombreux sont les films qui ont traité de l’homosexualité cette année au cinéma : Adele bien sûr, mais également Behind the Candelabra, L’inconnu du lac, Vic + Flo ont vu un ours et bien entendu le québécois Sarah préfère la course.

Autant de très bons films sortis soit en festival, soit dans le circuit classique et qui sont aujourd’hui très facile d’accès.

Prendrait-on les gay pour des idiots en lui proposant trois films déjà sortis soit au FNC (L’inconnu du lac, Floating Skyscrapers) soit dans le circuit traditionnel (Sarah préfère la course en dvd depuis quelques jours)… Et si non, serait-ce là un manque d’effort de leur part de ne pas s’être intéressé plus tôt à des produits culturels, de très bonne qualité par ailleurs ?

C’est d’ailleurs un des changements que l’on peut noter (et applaudir) pour le festival cette année. Avec quelques pièces majeures, Image + Nation semble fournir un bien meilleur niveau qualitatif de films que ses années précédentes…

Mais pour perdurer dans le temps, un tel festival gagnerait vivement à être reconnu comme tel et par conséquence tenter de prendre sa place sur le marché…Ou il finira par disparaître comme certains établissements LGBT de Montréal …

 

 

 

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