Cloud Atlas

Le retour des Wachowski dans une fresque retro-futuriste ♥♥½

À travers les siècles, les destins s’entremêlent. Celui de l’équipage d’un navire dans le Pacifique; celui d’un musicien sans-le-sou qui fuit son amant pour travailler pour un compositeur célèbre; celui d’une journaliste déterminée à établir qu’une central nucléaire est dangereuse; celui d’un éditeur endetté fait accidentellement prisonnier d’une maison de retraite; en Nouvelle-Corée, une jeune clone condamnée à mort raconte les événements qui ont mené à sa condamnation; dans un monde post-apocalyptique, les derniers habitants d’une île reçoivent la visite d’une femme venant d’une civilisation avancée. Près du feu, un homme balafré raconte leur histoire.

 

L’histoire de Cloud Atlas est plutôt incongrue. Les Wachowksi annexés de Tom Tykwer créent début 2012 le buzz faisant de Cloud Atlas le film le plus attendu de l’année. Même les presque trois heures de films ne semblent pas refroidir le public en deuil depuis Matrix.

 

Au moment de sa sortie, fin octobre, c’est le chaos. Les critiques sont très mauvaises. Le soufflet retombe alors en quelques jours et le film n’est demandé que par très peu de salles en Amérique du Nord.

 

Adaptant le roman éponyme de David Mitchel (2004) et entremêlant six univers dans autant d’espace-temps, Cloud Atlas est de prime abord très brouillon (le changement successif d’une histoire à l’autre devenant un labyrinthe pour le spectateur). En outre, les acteurs sont partiellement les mêmes et les différences intrigues ne sont pas toutes de la même qualité.

 

 

 

Mais Cloud Atlas n’est pas le naufrage annoncé. C’est un film compliqué et bavard qui cherche à expliquer et à convaincre. Ça n’a pas la beauté d’un Monster mais Hollywood ne doit d’avoir un ou plusieurs messages philosophique ou non dans leurs films…

Par exemple, le film est bourré d’astuces et d’effets des plus réussis : Les transitions entre les époques sont toutes travaillées sur des détails infimes.

Enfin les différentes séquences sont réalisées avec un souci de réalisation et de crédibilité important; la palme revenant au Néo-Séoul futuriste qui laissera tous les amateurs de science fiction sur leur faim (car trop peu présent sans doute)

 

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En définitive, le film souffre d’un manque d’unité au vue de l’ampleur du projet et il est difficile d’être captivé.

Mais il convient d’admettre que tenter de nouvelles choses aux États-Unis dans une industrie malade qui ne produit plus que des adaptations de best-sellers ou des suites, est une bonne idée. Pour cela, les Wachowski ont leur importance dans le paysage cinématographique actuel.

 

 

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