Cheatin’ [Les amants électriques]

 Cartoon pour adultes et folie visuelle rien que pour vos yeux – ♥♥♥♥

Ella la femme fatale et Jake le macho aux muscles saillants, se rencontrent dans une fête foraine. C’est le coup de foudre et leur histoire d’amour les emportent et les transportent jusqu’à ce qu’un soupçon d’infidélité vienne jeter un voile sombre sur ce conte de fée.

Les_amants_électriques

Bill Plympton, le démiurge de l’animation américaine indépendante (Hair High, Des idiots et des Anges, The tune…), nous surprend une nouvelle fois avec ce film d’animation où la folie visuelle, la fantaisie et l’irrévérence se côtoient, avec le style très crayonné qui a fait sa marque de fabrique. Cette matière en mouvement, à l’aspect rugueux, donne un dessin très simple et très « cartoonesque », qui fait d’autant plus ressortir l’exagération des situations. Jouant constamment avec le trait et le cadrage, Bill Plympton déforme ses personnages pour n’en faire ressortir plus qu’une caricature hypersexualisée. Même si ceux-ci sont davantage creusés dans ce dernier film, le personnage masculin pourrait se résumer à un torse hyper développé et à un nez phallique tandis que du personnage féminin on retiendrait les grands yeux, la taille très mince et les lèvres pulpeuses. Sans parole, le film est porté et rythmé par la bande sonore de Nicole Renaud, virevoltant entre lyrisme et burlesque.

Explorant toutes les formes de comique, que ce soit par la forme même (angle de prise de vue et ruptures de rythme), par la situation, par des éléments scatologiques voire par un empilement de ceux-ci, le réalisateur surprend son spectateur et joue avec lui comme il joue avec son oeuvre. On ne peut s’empêcher de penser à Tex Avery, Tati ou à Crumb, dans cette farce où l’absurde et le tragi-comique entrent en collision et où rien ne semble limiter ce que vous pouvez voir, si ce n’est votre imagination.

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