La chasse au Godard d’Abbittibbi

Une belle surprise québecoise ♥♥♥

En 1968, à Rouyn-Noranda, au nord-ouest du Québec, le passage inattendu d’un cinéaste français de réputation internationale, qui venait y faire des expériences politiques et télévisuelles, attise le côté révolutionnaire de Michel, un jeune Abitibien, et alimente le besoin d’évasion de sa copine Marie. Au contact de Paul, montréalais parmi l’équipe française accompagnant le réalisateur, ils s’engagent eux-mêmes dans une quête identitaire et sociale à travers ce nouvel outil technologique qu’est la vidéo. Des frictions personnelles découlerons de leurs actions et de leurs rencontres et mèneront Marie à se poser l’ultime question : partir ou rester?

Premier long métrage de fiction d’Eric Morin (Mutantès; Dans la tête de Pierre Lapointe) qui en signe également la scénarisation, La chasse au Godard d’Abbittibbi est la belle surprise de l’Automne.

Film singulier et intriguant, l’histoire vous emmène dans des contrées du Nord-est; vous perd aussi parfois et surtout s’intéresse, à la manière de Tele Gaucho de Michel Leclerc, à l’arrivée de la vidéo dans les vies de quidam. Si elle prend du temps à s’installer, la réalisation finit par se stabiliser avec cette quête du réel qui sort des frontières classiques mais déborde aussi peut-être par moment…Car oui, la photo et la mise en scène sont fort agréables… laissant, façon Xavier Dolan, une part importante à la bande sonore composée par Philippe B… Mais elles empêchent aussi d’être captivé… le tout se regardant plutôt comme un bel objet.

Sophie Desmarais y est superbe; sans doute son plus beau rôle avec Sarah.

 

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